Démétrios est un jeune peintre sur céramique résidant dans le village de Tritonia. Doué de talents sportifs indéniables mais détestant l’agôn, il se retrouve contraint, pour sauver l’indépendance de sa petite entité urbaine, d’entrer en compétition avec Dosymos, chef de la cité voisine.
L’artiste se réfugie alors dans un pithos, tel Diogène, et médite sur ses malheurs lorsque la foudre vient à frapper son récipient protecteur et le propulse tout droit dans le Japon de l’ère Shôwa, en 1964.
Cette première mésaventure spatio-temporelle lui permettra de sauver son village en optant, face à un adversaire redoutable, pour une « course à l’œuf » découverte dans l’archipel nippon.
Démétrios fera plusieurs voyages qui seront autant d’occasions de s’enrichir d’une culture nouvelle et de croiser des personnages non fictionnels, à l’instar du coureur Kôkichi Tsuburaya.
Olympia Kyklos n’est en rien une enquête historique mais un agréable divertissement, avec des dessins de qualité, un propos souvent amusant et un petit dossier présentant les réflexions de l’auteur sur le sport et les sociétés grecque et japonaise évoquées dans l’ouvrage.
Certaines planches pourront même être utilisées dans un cadre pédagogique, tant en Grec qu’en Histoire, afin d’amorcer une discussion à partir des thèmes retenus par l’auteur et du regard que porte une contemporaine sur un objet qui la passionne.
Grégoire Masson