Les enfants de la Résistance est une série très connue forte actuellement de neuf volumes. Elle a connu des déclinaisons en raison de son succès par exemple sous forme d’escape game. Aujourd’hui, c’est un nouveau versant qui est proposé avec le parcours de deux jeunes résistants, le tout accompagné d’un dossier documentaire.
Josette
On découvre Josette Forgues-Torrent en train de parler de son quotidien durant la guerre à une classe d’aujourd’hui. Son père est parti est au combat en 1939 alors qu’elle n’avait que neuf ans. En 1940, il est à Perpignan et la famille a besoin d’un laissez-passer pour aller le voir. La mère et le reste de la famille tentent donc l’aventure pour le rejoindre. La jeune Josette retrouve son père après plus d’un an d’absence. Ils vivent donc dans la zone non occupée. Peu à peu, la jeune Josette découvre que son père est engagé dans la Résistance.
Coincé par un problème physique, il décide un jour de déléguer sa mission à Josette. Il lui confie un message à faire passer. Elle n’a alors que douze ans. Elle devient progressivement une véritable agente de liaison.
En novembre 1942, l’Allemagne franchit la ligne qui coupait la France en deux. La jeune Josette écrit même des cartes postales cryptées pour la Résistance. Il est vrai aussi qu’on ne se méfie pas d’elle quand elle accompagne son père. Mais, peu à peu, son père commence à s’inquiéter car certains de ses contacts disparaissent. Il est arrêté en 1944 par la Gestapo. A la fin de la guerre, Josette apprend le décès de son père.
Jean-Jacques
Il est né en 1931. Petit, il écoutait ses grands-parents parler et parler encore de leurs souvenirs de la guerre de 1914-1918. Son père est mobilisé et en 1940 Jean-Jacques est témoin d’un massacre d’innocents perpétré par la Waffen SS. En 1942, alors qu’il a à peine douze ans, il intègre la résistance et devient agent de liaison. La famille Auduc est une véritable famille de résistants. Mêmes les oncles sont impliqués dans ce combat.
A un moment, la famille doit héberger un aviateur abattu. Jean-Jacques poste et récupère des messages. Il se livre même à une véritable mission d’espionnage en faisant semblant d’être un enfant qui joue avec son cerf-volant. Grâce à son ingéniosité, il fait remonter l’information que les bombardiers allemands visibles sur un terrain d’aviation ne sont que des leurres en bois. Un jour, la Gestapo débarque chez lui et il doit s’enfuir à Paris. Perdu, il est recueilli plusieurs fois mais ne reste jamais très longtemps au même endroit. Son père et sa mère sont déportés en camps. Le premier reviendra vivant de Buchenwald même s’il ne pèse alors plus que 38 kilos. Sa mère survit elle aussi mais meurt prématurément en 1949.
Un dossier documentaire pour compléter
Chacun des deux héros a droit à une double page. Celle-ci rassemble des documents d’époque, des photographies d’aujourd’hui et des images de bande dessinée. Ce dossier permet de compléter le portrait de chaque protagoniste. Ainsi, Josette n’admit véritablement la mort de son père que 50 ans après les faits. Ce déni était un mécanisme de défense face à la douleur psychique pour se préparer à y faire face. Si l’engagement de Jean-Jacques a été précoce aussi, il attendra longtemps avant de témoigner. Il ne le fit que lors des dix dernières années de sa vie.
Ce premier volume sera suivi d’un deuxième à paraître et déjà annoncé. Ces parcours de jeunes résistants permettent d’incarner ce qui s’est passé durant la Seconde Guerre mondiale. Chaque récit se déploie sur une vingtaine de pages ce qui permet à la fois de s’attacher au personnage mais aussi de déployer une histoire complète et compréhensible. Les jeunes lecteurs apprécieront sans doute cette nouvelle facette des enfants de la résistance.
						
							
                           
                           
                           
                           


