Guillaume Tauran a embarqué sur la goélette Tara pour une longue Odyssée (deux mois et demi) avec un départ à Luanda et un débarquement à Banjul.
Tara, c’est, d’après la petite fiche signalétique fournie en fin d’album, une « fondation reconnue d’utilité publique consacrée à l’Océan en France ». Il est encore précisé que « depuis plus de 20 ans, elle aspire à une révolution pour préserver le Vivant, convaincue que l’Océan est essentiel à l’équilibre de notre planète. Explorer l’Océan et partager les découvertes scientifiques pour susciter une prise de conscience collective est au cœur de la mission de la fondation ».
La goélette, munie de laboratoires et de tout le nécessaire pour une mission efficiente (voir les beaux dessins présentés en début et fin d’ouvrage) est partie de Lorient en 2020 et revenue à son port d’attache en octobre 2022. Elle a entrepris un long tour du monde afin d’étudier le microbiome marin (terme désignant « la vie unicellulaire de l’océan »).
L’objectifVoir le communiquer de presse de la Fondation Tara Océan était de mieux saisir le rôle de ce même microbiome et l’influence que les upwellings (les courants marins faisant remonter à la surface les eaux froides) peuvent avoir sur sa répartition. La fondation s’est aussi fait un devoir d’analyser les conséquences de la pollution plastique sur l’océan et sur les grands fleuves que sont le fleuve Congo, le fleuve Gambie, le fleuve Jaune et le le fleuve Casamance.
Guillaume Tauran a, durant son séjour à bord ,et œuvré à la vie quotidienne de cette belle équipée scientifique, et offert quelques très belles restitutions graphiques de cette expérience exceptionnelle ( à titre personnel, j’ai, sans grande originalité, adoré ses représentations de baleines également présentes en couverture).
Le petit livre ainsi publié, très didactique, est un beau témoignage de la nécessité urgente d’un changement de comportement mais aussi un voyage au long cours vers d’autres horizons.