Après «Les pires décisions de l’histoire et les gens qui les ont prises, Les plus grandes impostures de l’histoire et les gens qui les ont planifiées et Les pires prédictions de l’histoire et ceux qui les ont faites», cet ouvrage s’inscrit comme le dernier en date de la collection traitant du « meilleur du pire ».
Il répond à l’objectif de faire réfléchir le lecteur sur « l’éclat, l’héroïsme, la créativité, la bêtise aveugle, l’entêtement, la crédulité, la cupidité et l’autodestruction qui caractérisent la race humaine dans toute son inventivité ».
Diplômé de l’université de Cambridge, de l’université de Londres et de celle d’Osaka, Éric Chaline est un journaliste professionnel et un auteur prolifique spécialisé dans l’Histoire, la philosophie et la religion.
Parmi les cinquante inventions retenues par l’auteur, nous découvrons dans le sommaire : les rêves imaginaires, l’amiante, le pétrole, la peine capitale, le tabac, la poudre à canon et les armes à feu, l’arsenic, les mines terrestres, la guerre chimique, la fuséologie, la tulipomanie et autres « bulles » économiques, la Compagnie des limonadiers et les boissons gazeuses, le cran d’arrêt, la guerre biologique, la perruque, la phrénologie, la voiture à vapeur, la crinoline, le chemin de fer atmosphérique, le moteur à combustion interne, la pseudoscience de l’eugénisme, la naissance des explosifs brisants, les heureux accidents, le « tueur de microbe » de Radam et autres potions magiques, la tragédie du Zeppelin, l’héroïne, le polyéthylène, le radium, le fast-food, les premières armes de destruction massive, les acides gras trans, glucose-fructose et additifs alimentaires, la chromothérapie, l’essence et la peinture au plomb, la voiture volante, la rajeunissement par greffe et les traitements pour la virilité, le LSD, le DDT, les CFC, les animaux comme armes de guerre, la bombe A, la dianétique, les caméras de surveillance, médicament ou poison : la recherche du remède miracle, les chaussures à plate-forme et les talons hauts, les virus d’ordinateurs, la cassette vidéo, le karaoké, les spams, la voiture hybride humain / électrique et les subprimes.
Lors d’une brève introduction, l’auteur classe en quatre groupes «les pires inventions» abordées : les échecs héroïques, tragiques ou ridicules, les inventions qui ont des conséquences imprévues, celles qui ne servent à rien sinon qu’à flatter notre vanité ou profiter de notre crédulité et celles conçues pour produire les conséquences les plus désagréables pour l’individu ou l’humanité tout entière.
Chaque invention est précédée de deux encadrés : le premier pour rappeler dans quelle(s) catégorie(s) d’échecs elle s’intègre (avec un code couleurs intéressant), et le second pour évoquer les principaux coupables, la motivation et les dégâts causés. Une citation particulièrement bien choisie prédispose le lecteur à l’ambiance du thème abordé. Ensuite, Éric Chaline traite le sujet de manière chronologique avec souvent beaucoup d’humour. On appréciera la vulgarisation de termes ou de phénomènes techniques complexes et la richesse des sources. Certaines illustrations commentées et quelques sous-titres jalonnent chaque chapitre mis en page de manière sobre.
Si certains Inventeurs avec un grand « i » ont changé le monde, généralement pour le bien de l’humanité, d’autres ont donné naissance à de véritables catastrophes pour l’humanité. L’auteur dresse le portrait de célébrités et d’inventeurs moins connus.
Les thèmes peuvent paraître bien distincts au premier abord. Pourtant certaines inventions peuvent interagir les unes avec les autres : par exemple, le moteur à combustion interne, associé à la technologie pétrolière, est devenue rapidement l’une des inventions les plus marquantes du XXe siècle.
Beaucoup d’inventions abordées pourront facilement enrichir certaines séances de cours notamment la Révolution, les guerres, la guerre froide…