Trois, comme les principales couleurs employées dans les 125 pages de cette bande dessinée : rouge, vert, noir. Trois aussi comme les fonctions assurées par le Bordelais Cookie Kalkair qui signe à la fois le scénario, les dessins et la mise en couleurs de cet insolite tour du monde du tatouage. Embarquement immédiat !
Récit autobiographique illustré, Lever l’encre propose donc de voyager sur notre belle planète au gré des tatouages choisis par Cookie, attiré par les questions liées aux usages du corps humain (Pénis de table, 2019).
En six destinations plus ou moins exotiques, Tahiti, Montréal, Plouhinec, Amsterdam, Bruxelles et Tokyo, l’auteur dévoile entre autres les mobiles de cette pratique, du tatouage récompense au tatouage promesse. Les tendances et les limites de cet »art » séculaire sont aussi évoquées, à l’occasion de l’escale tahitienne par exemple.
Délice de lecture
La mise en page de ce carnet de bord du tatoué mondialisé est très agréable, la police choisie, ronde, offre un délice de lecture, tandis que le trait, simple, va à l’essentiel et retranscrit aussi bien la précision des tatouages (de couleur verte dans la BD) que les ambiances qui rythment l’épopée.
C’est un travail assez original, plaisant, aux confins de la sociologie et de l’histoire du temps présent que proposent ici les Editions Delcourt, à l’orée de l’été, saison idéale où se dévoilent les tatouages sur les plages, sous le soleil.
La présentation de l’éditeur :