Abdoulaye Hassane Diallo explique son projet : rendre hommage à son père Moussa Hassane Poullo Diallo qui fut un de ces innombrables tirailleurs noirs et au-delà à l’histoire d’une famille attachée à la carrière militaire.
La biographie amorcée au second chapitre évoque rapidement un jeune Peul engagé volontaire dans l’armée coloniale française en 1908. Si les troupes noires sont citées dans un récit peu structuré de leur participation à la Première Guerre l’auteur entremêle son récit de considérations sur la traite négrière, la colonisation ce qui amène à un texte où se mélangent les tranchées, Verdun, l’Allemagne nazie et le père de Laurent Bagbo.
On retrouve ensuite, en 1919, le père de l’auteur nommé chef de canton à Téra (Niger). L’auteur retrace les grandes lignes de sa mission pour une cohabitation harmonieuse des différentes ethnies : Songhaïs, Peuls, Haoussas, Gourmantchés, Mossis, Touaregs. Il décrit le rôle d’intermédiaire entre population et administration coloniale avant d’évoquer la chefferie traditionnelle.
Quand il aborde l’école coloniale, il montre l’ambiguïté, encore aujourd’hui, pour les élites qu’il y a à utiliser le françaissur ce thème il est intéressant de relire L’Aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane et développe ses idées sur la responsabilité politique des hommes instruits ainsi que sur le rôle de la langue, socle de la souveraineté.
Quelques paragraphes sur la francophonie conduisent le lecteur vers un article sur les relations de la France, l’Afrique et le franc CFA. Gageons que le propos page 114 est une erreur typographique non corrigée « C’est, en effet, pendant la Première Guerre mondiale que l’Allemagne nazie qui occupait la France, a imposé sa propre monnaie à cette nation… ». L’auteur poursuit sur la politique française du discours de La Baule à François Hollande.
A la fin de son ouvrage Abdoulaye Hassane Diallo s’interroge sur les valeurs culturelles du Niger : la famille, les travaux agricoles, l’histoire de sa colonisation et la situation actuelle de son armée.