A la rencontre d’Aya et de son grand-père Oroqen
Les Oroqen sont un groupe ethnique vivant dans le Nord de la Chine faisant partie des 56 ethnies officiellement reconnus par le gouvernement. Ils vivent dans de grandes forêts de Mongolie-intérieure et du Heilongjiang à proximité de la frontière avec la Mongolie et la Russie.
Aya est une jeune fille Oroqen qui vit chez ses grands-parents. La grand mère prépare la soupe et la viande à proximité de la tente alors que la jeune fille dort encore. Le grand père revient à la chasse à son réveil. Il lui propose alors d’aller en forêt à la rencontre des animaux et pour tenter d’apercevoir un ours. La jeune fille accepte et participe à la préparation des chevaux. Le grand-père et la petite fille vont devoir être discret s’ils souhaitent en voir : au moindre bruit, l’ours se cachera. Aya apprend donc rapidement la technique de l’affut en forêt. La fin de l’été est là et les ours ne vont plus tarder à hiberner.
Les lièvres, hiboux et chevreuils sont particulièrement nombreux. Au bout d’une pinède, Aya et son grand-père aperçoivent un groupe de renards. Les petits renardeaux du printemps ont désormais bien grandi. Ils partiront bientôt à l’aventure et quitteront leurs parents pour fonder leur propre famille. Des élans surgissent par moment lors de la balade. Le territoire des ours se rapproche et le duo met pied à terre afin de limiter le bruit des sabots des chevaux.
C’est lors d’un affut qu’Aya et son grand père apercevront une femelle ours et ses trois petits. Cet animal est respecté par les Oroqen qui le considèrent comme une représentation de la puissance. Néanmoins, l’observation est troublée par des déchets comme un vieux matelas. En pleine forêt, des randonneurs ont dû les abandonner et les oursons jouent désormais avec. La forêt est donc polluée et les oursons courent désormais un risque d’ingestion de mousse. Après le départ de la famille ours, le grand-père décide de rassembler les ordures et de préparer un grand feu. Ainsi, elles ne pourront plus gêner les ours durant l’automne et l’hiver.
Ce livre, traduit du chinois par Laurana Serres-Giardi, est un joli conte mettant en avant les cultures autochtones et les forêts du Nord de la Chine mise à mal par l’anthropisation.
Les jeunes lecteurs pourront poursuivre ce livre avec celui du même duo d’auteurs chinois (Blackcrane et Jiu Er) dédié aux Ewenki paru chez Rue du Monde en 2019.
Pour aller plus loin :
- Présentation de l’éditeur -> Lien