Dans Parfois les lacs brûlent, quatre jeunes – Théo, Len, Élé et Sim vivent leurs querelles d’adolescents. Alors qu’ils voulaient vérifier une légende selon laquelle tout ce qui est jeté dans les flammes d’un lac en feu se transforme en or, l’aventure tourne au cauchemar quand Théo disparaît.

Théo, Len, Élé et Sim se retrouvent devant leur école, une nouvelle incroyable se diffuse sur les réseaux sociaux : « le lac Kijikone a pogué en feu » dit Théo. Nous sommes au Québec, en Abitibi et l’autrice, originaire de cette région, emporte le lecteur français vers un monde peu connu. Les tournures du français du Québec procurent un réel dépaysement.

Devant ce phénomène incroyable d’un lac en feu, les jeunes se lancent dans une aventure : vérifier la légende des objets plongés dans le brasier qui se transforment en or. Malgré le danger, le feu pourrait gagner la forêt.

Les grands incendies de forêt de l’Abitibi-Témiscamingue ont, dans l’histoire, à plusieurs reprises endeuillé la région. Cette année, elle a connu de graves incendies : L’état des feux de forêt en Abitibi-Témiscamingue, la région la plus touchée au Québec.

Sur le chemin vers le lac, des débats occupent les quatre jeunes. Deux d’entre eux renoncent, Len et Théo atteignent le lac. De beaux selfies et des tentatives pour vérifier la légende jusqu’à la disparition de Théo. De retour au village, Len prévient les adultes, les autres le chicanent : qui est responsable ? Lors de la battue organisée dans les bois, c’est le corps de Théo qui est retrouvé.

Cette BD peut tout à fait servir dans une séance d’EMC au collège.

L’autrice a rencontré récemment, dans le cadre du Festival de la BD de Chambéry, des élèves de 6e d’un collège : L’illustratrice Geneviève Bigué à la rencontre des collégiens pour une réflexion sur les risques nés de paris stupides, sur la responsabilité individuelle et collective ou sur la mort d’un camarade.

C’est aussi une plongée dans le parler québécois, utile si vous envisagez un voyage dans ce beau pays.