Ed Gallimard- collection Bibliothèque des Histoires – 358p-22,50€
«Toute histoire a une histoire» Telle pourrait être schématiquement résumée la thèse centrale de l’ouvrage de Dominique Borne, ancien professeur de Khâgne (ses anciens élèves, ce qui n’est pas le cas de l’auteur de ce compte –rendu, gardent le souvenir d’un professeur remarquable), ancien Inspecteur général. Il montre que tout récit historique, toute histoire « officielle » ( Dominique Borne s’intéresse à l’histoire telle qu’elle est enseignée et non à l’histoire universitaire) est le produit de choix, de construction et de reconstruction plus ou moins artificielle destinée à assurer à la fois une continuité et un sens à l’histoire et à servir de justification à un régime politique. Ces constructions historiques sont le fruit de choix voulues par ceux qui en sont les « producteurs »- monarques, républicains ou répondant à une demande sociale. L’ouvrage est ainsi un brillant essai historiographique qui emmène le lecteur dans les coulisses ( la métaphore théâtrale ne paraît pas inappropriée) de la fabrication du récit historique et du « roman national ». Dès lors l’auteur s’interroge sur l’histoire de France que l’on pourrait enseigner aujourd’hui. Il plaide pour une histoire plus ouverte, moins téléologique, moins finaliste plus intégratrice de ceux qui en avaient été exclus. Le titre de l’ouvrage « Quelle histoire pour la France ? « ne doit pas être pris à la légère ; il constitue l’interrogation centrale du livre. Les deux aspects du livre doivent être lus de manière indissolubles : une analyse critique de la construction des différents récits historiques, mais aussi des propositions pour un enseignement de l’histoire plus ouvert et s’appuyant sur les sources archéologiques, littéraires et artistiques. Cet ouvrage nous paraît ainsi important à un double titre. Comme historiens, il nous permet de réfléchir à la manière dont se sont construites des histoires de France, et sur quels présupposés elles reposent . Il pose aussi le problème d’une autre construction historique. Comme professeurs, il permet de réfléchir sur d’autres manières d’enseigner l’histoire On peut certainement discuter telle ou telle approche de l’auteur, mais on ne peut sous -estimer l’ampleur de son projet : écrire une histoire solidement fondée sur la connaissance historique et qui puisse offrir à la fois une intelligibilité du passé et le désir de construire un avenir commun et démocratique.
La déconstruction des grands récits traditionnels.
A tout seigneur tout honneur, Dominique Borne commence par la déconstruction du récit scolaire tel qu’il apparaît dans les manuels de l’école primaire des années 1940-1950 . Les manuels reprennent les grandes figures de l’histoire traditionnelle – un Gaulois, Jeanne d’ Arc, Richelieu, un soldat de l’ An II ; c’est avant tout une histoire militaire et politique qui laisse peu de place à la société civile. L’ objectif essentiel est de mettre en valeur l’effort des Français pour construire la France considérée comme un hexagone immuable. La France est ainsi immuable, éternellement innocente, sans analyse de sa place en Europe. On passe ainsi sans difficulté de la monarchie à la Révolution française. Même les manuels destinés aux écoles confessionnelles peuvent voir la révolution française avec bienveillance puisqu’il s’agit de valoriser avant tout la construction du territoire français. Il s’agit aussi de choisir quelques héros pour émouvoir et donner des exemples de courage Depuis Lavisse, l’objectif est de faire aimer la patrie. L’histoire de France d’aujourd’hui a changé, les héros sont moins nombreux remplacés par la mise en valeur des droits de l’homme Les usages politiques de l’histoire de France font également l’objet de critiques de la part de l’auteur. De Gaulle ,et dans une moindre mesure Mitterrand, échappent à la critique. En revanche, les autre présidents de la Vème République ne sont pas épargnés. Dominique Borne leur reproche leur peu de goût pour l’histoire, mais surtout leur instrumentalisation de l’histoire de France transformée en une sorte de boîte à outils dans laquelle on puise des exemples à son gré avec une visée moralisante. Cette histoire en morceaux ne donne plus ni direction ni élan et ne définit plus une politique ou une tâche à achever. Il se montre sévère à l’égard d’une histoire moralisatrice Il ne se montre pas hostile à la demande de commémoration de certains groupes ( Juifs ,Arméniens , descendants d’esclaves) ,qui témoignent d’une demande d « entrée en histoire »,mais il souhaite qu’elle soit intégrée à l’histoire nationale.
Toutefois Dominique Borne réserve ses analyses les plus approfondies et les plus critiques aux deux récits concurrents qui ont modelé l’histoire de France : « l’histoire providentielle », et le « roman national républicain ». L ‘ histoire providentielle se constitue autour du règne de Philippe Auguste, lorsque la monarchie française invente la France. Au moment où se constitue l’ Etat royal. Le roi devient « Rex Franciae » et non plus « Rex Francorum » et les historiens de la monarchie confèrent au roi une mission providentielle résumée par la formule « Gesta Dei per Francos » .Il s’agit d’assurer aux rois de France, sur le modèle biblique ,une généalogie prestigieuse qui remonterait aux Troyens ( dans cette version mythologique, des survivants de la Troie du roi Priam parmi lesquels Francion ,fils d’ Hector, auraient fondé une cité sur le Danube, Sicambre ; puis certains d’entre eux, Marcomir et son fils Pharamond ,le premier roi de Fance, se seraient installés à Lutèce ..) et qui assurerait une continuité généalogique de Clovis et des Mérovingiens aux Capétiens. Dans cette construction, l’abbaye de Saint –Denis joue un rôle majeur. L’histoire providentielle propose un modèle du roi idéal, à la fois saint et constructeur du territoire national. Au XVIIème siècle, pendant le règne de Louis XIV cette idéologie monarchique ne peut suffire. Elle est alors centrée sur la gloire exclusive du souverain. Le plafond de la Galerie des Glaces peint par Le Brun fait apparaître une autre mythologie royale qui se réfère à la mythologie antique : les victoires extérieures, la paix intérieure et le pouvoir absolu du souverain. Louis XIV tient le timon de l’Etat et confond sa grandeur personnelle et celle de l’Etat.Toutefois , cette histoire apparaît largement mythique :le roi affaiblit la noblesse mais ne fait pas disparaître les privilèges. Après la Révolution Française, cette mythologie perd son pouvoir d’attraction.Le sacre de Charles X est célébré par Victor Hugo et Lamartine, mais rapidement les deux grands poètes font l’éloge de la liberté et le satiriste Béranger moque le sacre. Par la suite, seul Maurras tente de renouer avec une vision organiciste et xénophobe de la société.
Le roman national républicain est l’antagoniste du roman providentiel. Il ne s’appuie plus sur la mission divine de la France et sur la personne royale ,mais sur l’idée de progrès nécessaire et sur le rôle du peuple rassemblé en nation, institué en acteur de l’histoire. Deux références fondatrices marquent le roman national républicain : Vercingétorix et 1789. Les Gaulois sont les premiers habitants clairement identifiables du territoire et apparaissent , au moins depuis Lavisse comme les ancêtres des Français. Présents sur le territoires avant les Francs ( = les aristocrates) , ils peuvent apparaître comme les ancêtres du Tiers Etat et de la nation rassemblée . Après 1871, les Gaulois montrent que l’on peut être à la fois vaincu et glorieux ,thématique reprise aussi par le pétainisme. L’histoire de France apparaît ainsi comme un long mouvement d’émancipation du peuple qui conduit des Gaulois à 1789. Entre les deux, se produisent la lente construction du territoire, et les progrès des lumières. L’année 1789 est en effet l’autre moment fondateur du roman national républicain avec quatre symboles essentiels : le Serment du jeu de paume ,la prise de la Bastille ,la Nuit du 4 août , et la Déclaration des Droits de l’ homme et du Citoyen. Cette histoire est donc celle de l’émancipation du peuple, ainsi que l’avait souligné Michelet. Valmy et la proclamation de la République scellent l’identification de la République à la France et créent un lien entre République et patriotisme. La République est susceptible d’être menacée et doit être défendue. Dans ce contexte, la place de Napoléon est plus ambiguë, à la fois tyran mégalomane et gloire nationale . Le roman national rencontre plus de difficultés avec les insurrections populaires de Juin 1848 et la Commune. Après 1870,le récit national évoque sans remords la colonisation et exalte les gloires nationales. Loin d’être impartial,il diffuse les valeurs républicaines. Au XXème siècle, il subit plusieurs inflexions majeures. A son crédit, l’intégration des luttes ouvrières du Front populaire, et le retour du patriotisme et du roman républicain pendant la Seconde guerre mondiale, symbolisé par les poèmes de Louis Aragon. A son débit, une analyse finaliste de la Révolution française qui, pour certains , doit conduire au socialisme, et une incompréhension de la portée de la Grande guerre qui en apparence marque la victoire du roman républicain ,mais qui en fait de par le nombre de victimes, marque l’affaiblissement de la France. En fin de compte, on n’en sera pas surpris, le gaullisme marque le dernier avatar du roman national : poursuite de la guerre, Résistance du « peuple né de l’ombre ( Malraux) ferveur nationale de la journée du 25 août 1944, modernisation sous la Vème République. De Gaulle invente l’histoire . Mais ce modèle lui même s’épuise. En Mai 1968 , comme le note malicieusement l’auteur Rimbaud l’emporte. La suppression du service national et une revendication de la laïcité dirigée surtout contre l’ islam marque la fin de ce roman national. L’auteur voit dans la publication de « Lieux de Mémoires » dirigé par Pierre Nora dans les années 1980 la fin du récit national et une analyse critique de la manière dont la société avait envisagé ses finalités.
De nouvelles histoires de France
Face à l’épuisement de ces récits traditionnels, Dominique Borne propose une nouvelle manière d’écrire l’histoire de France . Ce récit doit être intégrateur, pluraliste et plus ouvert à la différence et à la critique. Il doit mieux prendre en compte la dimension mondiale et européenne de l’histoire de France. Il n’est pas exempt d’une dimension civique pour refonder la politique et donner de la profondeur au débat démocratique. La mise en perspective des guerres franco –françaises qui mettent en jeu deux visions de la France devrait permettre de les éviter. Il convient aussi de donner leur place aux mémoire particulières en les intégrant dans la mémoire nationale .il s’agit de faire entrer dans l’histoire ceux qui campent à ses portes. Pour ce faire, on ne peut plus recourir à une continuité chronologique factice et finaliste. L’auteur propose d’articuler l’enseignement de l’histoire autour de quelques grands moments illustrés par des personnages remarquables, des découvertes archéologiques ou des œuvres remarquables. Au delà des choix proposés par l’auteur, parfois très originaux, parfois plus classiques, il nous semble que Dominique borne souhaite donner un tour plus conceptuel à l’histoire qu’il défend. Chaque moment choisi doit illustrer un thème historique : la croissance de l’Etat, la recherche de sacralité sur la quelle fonder le pouvoir, la dimension économique et sociale de l’histoire. L’auteur commence par un moment fondateur la fondation de Marseille par les Phocéens et la rencontre entre le Grec Protis et la princesse celte Gyptis. On pourrait en faire le symbole des migrations et des contacts sociaux et culturels qui ont jalonné notre histoire. L’étude de la statue de la dame de Vix et de sanctuaires gaulois permettraient d’évoquer la culture gauloise et les échanges commerciaux. Au Moyen-Age, l’étude de Sainte-Foy de Conques devrait permettre d’aborder l’importance du culte des martyrs, la place du culte des reliques et des pèlerinages. L’étude du cantilène d’ Eulalie ( une martyre espagnole), un poème de 29 vers datant des années 880 devrait permettre d’étudier à la fois l’un des premiers textes écrit en langue d’ Oïl et la piété populaire.
En second lieu, l’auteur centre son étude sur un moment politique avec la construction de l’ Etat royal et le développement de la sacralité monarchique. Au XIIème siècle, avec Louis VII et Suger, abbé de Saint-Denis et surtout avec Philippe Auguste se constituent les bases du modèle et de la sacralité monarchique : caractère sacré du roi, conquête d’un territoire et naissance de structures étatiques, affirmation de la place du roi au sommet de la pyramide féodale ( « le roi n’est l’homme de personne »). En même temps, ,à la fin du XIIème siècle, se développe la conscience de former une nation, comme on peut le voir lors de la bataille de Bouvines à laquelle participent les milices urbaines. La nation naît ainsi de la croissance de l’Etat. Le roi demeure sacré, mais on voit s’esquisser la nécessité pour lui d’obtenir le consentement des élites, ainsi que le développement de rébellions. Une fois, la sacralité du roi disparue, la puissance de l’Etat demeurera. A la mort de Louis XI ,le territoire est à peu près constitué et l’ Etat est devenu plus puissant dans les domaines militaire et fiscal et judiciaire. A la Renaissance, le roi demeure un roi guerrier. Surtout, la sacralité royale ne peut être mise en cause. Les protestants sont persécutés. Plusieurs d’entre eux sont , parmi lesquels Marie la Catelle ,la première femme suppliciée, sont brûlés comme protestante en 1534-1535, au terme d’un impressionnant cérémonial. Au XVIIème, siècle, l’absolutisme royal s’affirme, et la gloire du roi compte davantage que la justice. L’absolutisme s’accompagne d’une croissance de l’Etat, d’une moralisation de la langue et d ‘une affirmation du pouvoir de la raison avec Descartes, mais il s’accompagne aussi de révoltes antifiscales durement réprimées. Des œuvres d’art comme « le vœu de Louis XIII » de Philippe de Champaigne , que l’on peut voir à Notre-Dame de Paris, ou certains tableaux de Poussin témoignent de cette affirmation de l’absolutisme. Comment rendre compte alors de la Révolution Française, autre articulation majeure de l’histoire de France ? A la suite de Michelet qui eut la révélation de la structure de son œuvre lors du « grand soleil de juillet » 1830, il nous semble que Dominique Borne verrait avant tout dans la Révolution Française, l’affirmation du peuple et de la liberté. Affirmation du peuple lors de la prise de la Bastille ou de la contestation des privilèges de la noblesse. Affirmation de la liberté dans la contestation de l’absolutisme royal. Mais cette affirmation de la liberté passe aussi par la destruction des libertés locales ou l’interdiction des syndicats. De plus,la Révolution et le Consulat renforcent le rôle de l’ Etat . Par la suite, les grandes lois libérales ( presse , associations ) et scolaires, les luttes ouvrières, la naissance de l’ Etat-Providence viennent parachever l’œuvre émancipatrice de la Révolution. Au delà ,Dominique Borne s’interroge sur la transcendance qui fonde l’unité politique de la nation. L’exécution de Louis XVI marque la fin de la sacralité royale, mais l’affrontement de différentes sacralités ( la monarchie ou le peuple, Pétain ou De Gaulle ) favorise les guerres civiles et le surinvestissement idéologique au détriment du pragmatisme. « les guerres franco-françaises sont toujours des guerres de religion ».
La recherche de la sacralité politique ne saurait résumer l’histoire de France et il faut prendre en compte la dimension économique et sociale de cette histoir ,à l’aide de plusieurs moments clés. Il s’agit d’abord du monde plein des campagnes du milieu du XIX ème siècle .Ce monde est celui des progrès agricoles, de l’enrichissement lié à l’achat des biens nationaux si bien décrit par Balzac, des activités et de la sociabilité villageoise. Ce monde est lentement « concurrencé » par la naissance du monde du charbon, l’exode rural, la naissance de régions industrielles et par la naissance d’un capitalisme qui exploite férocement les ouvriers et plus encore les ouvrières comme le montre l ‘exemple de Lucie Baud ouvrière surexploité ,mais aussi militante active dans la région de Voiron au début du XXème siècle. Au développement industriel s’ajoute le développement de la colonisation et Dominique Borne voit un lien étroit entre les deux phénomènes. Ce monde est marqué par la dualité entre des colons souvent repliés dans les villes et des indigènes, victimes de l’ oppression, et de formes multiples de dépossession. Dominique Borne souligne le rôle des migrations dans un pays où la croissance démographique est faible. Migrations de travail d’abord, puis migrations familiales, migrations marquées souvent par une vie entre deux mondes.
Voir et habiter l’histoire de France.
C’est enfin à travers l’histoire des paysages que l’on peut appréhender l’histoire de France . A partir de trois exemples, l’auteur montre comment une analyse géo-historique des paysages permet à la fois de lier compréhension du passé et analyse du monde actuel. La ville de Lens sert de point de départ à son analyse. La topographie de la ville, le nom de rues ( qui conservent à la fois le souvenir des maires socialistes et des ingénieurs de la mine ), le souvenir de certains moments essentiels ( les funérailles d’un directeur des mines par exemple) la situation des migrants polonais de l’ entre deux guerres, la déportation de Juifs lensois la situation discriminée des mineurs maghrébins permettent de mettre en perspective l’histoire de France et de lier passé et présent. Le Louvre Lens construit sur un ancien puits de mine vient poursuivre cette histoire L’auteur se livre à des analyses comparables pour un village des Alpes qui montre la crise du monde rural et la région de Beaune. Il ne s’agit pas reprendre ces études telles quelles, mais de montrer comment l’étude d’un paysage à différentes époques de l’histoire, permet de mieux faire comprendre l’histoire de France ainsi que la tension entre le passé et l’avenir .Ainsi Beaune est elle marquée par son histoire viticole , son intégration ou monde flamand à la fin du Moyen -Age et sa place dans la mondialisation à travers la vente de vin à la Chine.
En fin de compte quel bilan l’auteur tire t –il pour l’avenir. ? Il semble qu’il faille renoncer à l’idée « Grande Nation » telle qu’elle apparaissait lors des Expositions universelles de 1900 ou lors de la mobilisation de 1914 même si l’exaltation de l Union sacrée lui paraît minimiser le poids des refus de la guerre. En revanche, souligner le rôle de l’ Etat lui paraît un facteur d’unité essentiel même si la mondialisation remet en cause ce rôle et provoque une nostalgie de la Grande Nation. L’auteur souligne la nécessité d’intégrer la dimension européenne de l’histoire de France, mais le caractère technocratique de la construction actuelle rend difficile l’enracinement de l’idée européenne. L’auteur plaide pour le vivre ensemble, la nécessité de se replacer dans le temps long des migrations, pour une culture républicaine commune qui sache aussi accepter le pluralisme, notamment la visibilité de l’ Islam français. Enfin, il évoque les figures des héros de l’histoire de France. Dominique Borne ne retient pas les héros traditionnels et ne se montre guère séduit par les « panthéonisations » Il préfère des personnages comme Marie La Catelle et Lucie Baud. Pourtant les figures de Germaine Tillion ou de Jean Zay pourraient aisément figurer parmi les héros de l’histoire de France Dominique Borne répondrait sans doute que chacun possède son panthéon personnel pour forger l’histoire à la fois solidement enracinée dans la connaissance historique, mais aussi pluraliste, accueillante et ouverte qu’il appelle de ses vœux.
Laurent Bensaïd
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