« Au début, il n’y avait rien. Rien du tout ». A part quelques arbres, mais ce n’était presque rien. Et puis, des oiseaux, quelques animaux, un étang, une rivière, la vie qui se développe mais rien d’autre. Arrive Monsieur C, casque de chantier sur la tête, bêche sur l’épaule. Puisqu’il n’y a rien du tout, il construit une route, une maison par ci, une maison par là, presque rien en fait. Il coupe quelques arbres par ci, par là.

Monsieur C fait venir l’électricité, un lotissement, des commerces, un supermarché, des usines, un centre d’affaires, une gare et ainsi de suite….. « Une ville fantastique, faite de briques, de métal et de verre. Il n’y avait plus rien à ajouter. » Et puis une petite mésange (présente dès le début du récit) essaie de faire son nid. Mais il n’y a plus de place du tout… Elle pose alors sa petite brindille sur le plus haut des gratte-ciels. Et tout s’effondre. « Il avait suffit d’un tout petit rien pour qu’il n’y ait, de nouveau, plus rien du tout »

Et Monsieur C repart, mésange sur la tête, pour reconstruire ni plus, ni moins, qu’une petite maison perdue dans la forêt.

Un tout petit livre pour une grande histoire. Julien Billaudeau fait passer un message très fort dans son ouvrage sur le rapport entre la ville et la nature. Visuellement, les illustrations sont également très fortes. Le bleu et le vert des formes arrondies de la forêt laissent la place aux formes géométriques, à la verticalité des édifices, au rouge, gris et noir.

 

 

 

 

 

Quelques phrases et expressions bien choisies, les jeux sur les mots tout, rien, presque, toujours sont finement utilisés tout au long de l’ouvrage.

Un petit livre que l’on peut aborder avec les plus jeunes, sur les thèmes de l’écologie et de l’équilibre à avoir avec la nature. Pour les plus grands, ce livre pourra servir de prétexte à discussion sur l’urbanisation à outrance, la prise en compte de la nature dans les activités des hommes.

A avoir dans sa bibliothèque sans modération.