Soundjata, l'Africain

L’auteur Ousmane Koné est acteur, cinéaste. Après des reportages sur l’immigration africaine il écrit un spectacle musical sur un personnage incontournable de l’épopée manding : Soundjata Keita.

Ce livre est le livret du spectacle, l’œuvre d’un griot moderne.

Soundjata de lignée royale est choisi par son père le roi Maghan Kon Fatta pour lui succéder malgré son handicap, il est né paraplégique.
La légende en fait l’unificateur du peuple Manding présent en Afrique d’Ouest : Sénégal, Mali, Guinée, Gambie… Dans cette culture histoire et musique sont indissociables.

L’histoire se passe au palais de Niani. Les griots omniprésents racontent cette chanson de geste africaine. A la mort du roi la première épouse Sassouma, ambitieuse pour son fils Dankara prend le pouvoir grâce au sorcier Soumahoro, Soundjata et sa mère, seconde épouse du roi partent en exil à Mena où les accueille le roi Tounkara durant 20 ans. Devenu un grand guerrier Soundjata part à la reconquête du royaume de son père.

Ce spectacle permet de s’immerger dans la culture mandingue : place du griots avec sa Kora qui de génération en génération raconte l’histoire de la grande famille à la quelle il est attaché, origine divine des grands ancêtres, polygamie, rites funéraires, recours à la magie.

Mais le royaume mandingue a bien existé, ce n’est pas une fable.
Il est fondé aux environs de 1050, quand triomphe le clan Keita qui à la même époque se convertit à l’Islam. Ils sont vassaux l’Empire du Ghana, après sa chute le royaume passe sous tutelle du royaume de Sosso conduit par un chef guerrier-forgeron, Soumaoro KANTE. Au XIIIe siècle Soundjata Keita fonde l’empire Mandingue institue la charte du Manden, qui prône la justice et l’équité, la solidarité, le respect de la vie humaine, de la liberté individuelle et l’abolition de l’esclavage. Il meurt vers 1255, selon la tradition orale, il se transforme en hippopotame.

Sur cette histoire on peut se reporter à :