Vous avez le projet de monter un travail transdisciplinaire avec votre collègue d’anglais ? Cette courte histoire en V.O., pleine de délicatesse et d’émotions, peut en être le support puisque ce conte allie la « Grande Histoire » et à celle d’une famille italienne.

Michael Morpurgo, auteur du Cheval de guerre (1982), met en récit la rencontre d’une jeune journaliste inexpérimentée avec un grand violoniste. Appelée au pied levé pour remplacer sa tyrannique cheffe, notre apprentie a reçu comme instruction de « ne pas poser la question de Mozart », … sans savoir de quoi il s’agit. Elle s’en ouvre au maestro qui, après un long temps de réflexion, décide de raconter ce qu’il n’a jamais dit jusque-là : d’où vient son goût pour le violon ? Pour cela, il se lance dans le récit de son histoire, celle de ses parents ayant eu leur vie sauve, dans les camps d’extermination nazis, grâce à leur maîtrise du violon. C’est parce qu’ils n’ont cessé de jouer Mozart à l’arrivée des trains que désormais leur fils, sur l’injonction de son père, se refuse à interpréter toutes pièces de ce compositeur.

Écrit dans une langue très accessible, illustré par Michael Foreman, célèbre illustrateur de livres pour enfants, ce texte peut s’adresser à des collégiens à partir de 13 ans et permettre d’approcher la Shoah d’une manière sensible.

Catherine Didier-Fèvre © Les Clionautes