Nahel est un jeune mangaka désireux de percer au Japon. Il loge dans une toute petite chambre au cœur du quartier Akihabara de Tokyo. Son propriétaire, un vieil homme répondant au nom de Mirai, tient une petite boutique juste au rez-de-chaussée du studio loué au jeune homme.

Au court d’une brève conversation, Mirai révèle à Nahel être une ancienne sommité de la création électronique. C’est qu’Akihabara est un lieu tokyoïte à nul autre pareil : c’est le royaume des otakus, c’est à dire de « ceux qui ne vivent que par leur passion de l’informatique, des dessins animés ou des jeunes chanteuses à la mode …».

Réveillé en plein sommeil, le jeune Nahel perçoit l’étrange mélopée émanant d’une pièce sise à côté de la sienne. Une jeune femme assise dans un fauteuil en est à l’origine. Le lendemain, après avoir reçu un refus sévère de la part d’un éditeur, Nahel retourne dans ses appartements. Le soir même tout s’accélère et le jeune dessinateur se retrouve plongé dans une aventure policière bien malgré lui. La jeune infirme a disparu, son propriétaire est laissé pour mort et le futur mangaka ne doit son salut qu’à une petite fille du nom de Soba qui le guide vers le Mystery Café et son « patron », un homme alternant le rôle de restaurateur et de détective privé. Ensemble, ils tâcheront de retrouver la jeune femme enlevée…

Mystery Café est une très agréable bande dessinée qui plonge le lecteur dans un univers singulier, celui du quartier Akiba dans lequel voisinent de vieux commerces spécialisés dans l’électronique, boutiques de geeks et maid cafés.

On apprend dans le dossier clôturant cette première aventure du trio, que le Mystery Café est inspiré d’un authentique restaurant du quartier, les auteurs ayant réalisé une enquête de terrain avant la création de leur bande dessinée.

Un opus qui réjouira les fans de culture japonaise et de thriller.