Cinquante numéros déjà ! Topo poursuit sa série sur les influenceurs mais parle aussi de street art ou encore des conséquences du plastique.
Street art
L’art urbain existe depuis plus de cinquante ans même si on considère que les hommes ont toujours dessiné sur les murs : il suffit de penser à Pompéi. Aujourd’hui, il existe de nombreuses manières de pratiquer l’art urbain : pochoir, affiches ou encore street art. Le reportage rappelle les interdictions et les amendes encourues et revient aussi sur l’histoire de ce mouvement. Ainsi, en 1917, certains artistes créaient des affiches pour diffuser leurs idées révolutionnaires. On peut aussi citer mai 68 comme période d’effervescence d’un tel art. Ceux qu’on appelle les writers peignent parfois sur les métros. Le non spécialiste apprendra la hiérarchie qui régit ce monde. Plusieurs graffeurs célèbres sont évoqués comme Ladi Pink ou Futura 2000. Dans les années 1970, le graffiti commence à gagner les galeries. En France, l’émission de Sidney sur TF1 marque une étape importante pour la reconnaissance du mouvement. Plus tard, le graffiti européen se développe dans les jam sessions, des évènements publics qui invitent plusieurs artistes à peindre sur le même mur. L’urbex est ensuite évoqué comme nouveau mouvement. Les politiques cherchent aujourd’hui parfois à s’approprier l’art urbain en l’intégrant à leurs campagnes.
Rubriques en vrac
Le portrait de « Tête à tête » est consacré à Timothée Chalamet, cette icône de la génération Z. Sa vie privée est quasiment aussi scrutée que sa vie professionnelle. Il est aussi le symbole d’une nouvelle masculinité.
Côté mode, vous saurez tout sur le bandana et son histoire. Plusieurs marques de luxe se sont entichées de cet accessoire. En fonction de la couleur du bandana, de son positionnement ou de son pliage, il renseigne sur les préférences sexuelles. C’est le hanky code.
« Cash sexe » s’arrête sur le mot « queer ». Si son sens est mouvant, c’est qu’il a une histoire douloureuse, un présent révolutionnaire et un avenir à définir.
« Sans cliché » revient sur une photographie récente et déjà emblématique. C’est celle de Donald Trump le poing levé après l’attentat dont il a été victime en juillet.
« Clair et net » décrypte Tik Tok et précise notamment tout ce qui est collecté. Le problème est qu’il existe en Chine une loi qui permet au gouvernement d’accéder aux données sur simple demande.
Faut-il s’habituer à vivre avec des rats, pigeons et cafards ?
Nous devons apprendre à gérer plutôt qu’à supprimer ces animaux qui dégoutent certains. Le reportage précise d’abord les différentes catégories des nuisibles. Cependant, cette liste ne concerne pas les animaux qui vivent dans les villes. On a utilisé des produits chimiques pour lutter contre mais ils sont aujourd’hui interdits pour la plupart. Il y a aussi les punaises de lit qui posent problème. Marseille tente de réguler le goéland en disposant des câbles aux endroits de nidification. Frédéric Jiguet est lui spécialiste des pigeons. Il explique que vouloir éradiquer tout ce qui n’est pas humain en ville est totalement impossible.
Sous influence 6
Ce nouveau volet de l’enquête porte sur le contenu sponsorisé. Derrière le décor des réseaux sociaux, l’argent est le nerf de la guerre. La rémunération de certains influenceurs est un secret bien gardé. Quand ils dépassent le million de followers, les contrats explosent : 3 000 euros en moyenne pour un post. Pour un influenceur il y a un équilibre à trouver entre l’autonomie financière et l’authenticité.
Loin des préjugés, les concerné-es prennent la parole
Le reportage porte sur la transidentité. Ils sont médiatisés mais en même temps les débats sur les personnes trans comptent de moins en moins de personnes expertes sur le sujet. La sphère politique s’empare du sujet. Une personne trans est une personne qui ne se reconnait pas dans le genre qui lui a été assigné sur la base de ses organes génitaux externes. Le reportage insiste sur le caractère pluriel du phénomène. Une double page précise ensuite différents termes comme transition, mégenrage ou transphobie. On suit ensuite un exemple et on comprend les différentes dimensions d’une transition. La famille réagit souvent mal à une telle annonce. Aujourd’hui, le changement de sexe à l’état civil n’est plus conditionné à des opérations stérilisantes. S’il y a parcours médical, il est souvent long, couteux et sinueux. L’enquête se termine par quelques statistiques mais les chiffres varient beaucoup. Peut-être vaut-il mieux se décoller des chiffres pour s’intéresser au vécu des personnes concernées.
Plastique, l’overdose
Avec le ciment et l’acier, le plastique est le troisième matériau le plus fabriqué au monde. Le plastique est partout. L’équivalent d’un camion poubelle par minute est déversé dans la mer. Les micro plastiques entrent dans la chaine alimentaire. Le recyclage n’est qu’un tout petit bout de la solution. Plusieurs pays dont la France tentent de faire du traité international sur le plastique un texte ambitieux. Les lobbystes cherchent à amoindrir la portée du texte final.
Archéo-anthropologue
Anna Susini est archéo-anthropologue. Elle s’intéresse donc aux vieux os. Elle raconte son travail quotidien. Elle est spécialisée dans l’étude des lieux d’inhumation ou de crémation. Son travail ressemble à une enquête. On arrive à déterminer quand est arrivé le blé dans l’alimentation d’une population en observant la dentition des squelettes. La présence de sucre dans le blé crée davantage de caries. Son travail permet aussi de reconstituer les rites funéraires. Anna travaille en équipe et généralement dans une ambiance de franche camaraderie.
Jamais trop d’art
De la Grèce antique jusqu’à Netflix, tout le monde ne raconterait-il pas toujours les mêmes histoires sans cesse revisitées ? Le reportage évoque ce qu’on appelle le story telling. Il faut un sujet, un univers, un thème qui va devoir construire un monde : c’est le world building. Il faut ensuite caractériser les personnages : rire nerveux du Joker, ou cicatrice d’Harry Potter. Il faut également rendre les personnages fascinants, que ce soit par des pouvoirs ou un don. Il faut que se crée un sentiment d’identification. Chaque genre littéraire ou cinématographique a son objectif. « Mad Max » est une illustration parfaite d’une recette réussie qui combine un désir de fuite, des obstacles et une surprise. Les obstacles se multiplient jusqu’au climax. Toutes ces règles ne demandent qu’à être transgressées comme dans la série « Rick et Morty ». Marc Piétri et Guillaume Long dressent le portrait de Spirou. Il se réinvente régulièrement en se glissant dans l’imaginaire de nouveaux auteurs. Le numéro se poursuit avec quelques mots sur Damien Hirst, cette superstar de l’art contemporain à qui tous les excès semblent autorisés. On termine avec Nintendo et un portrait de Satoru Iwata, l’homme qui a sauvé l’entreprise. Il a été président de 2002 à 2015. Dans les années 2010, il divise deux fois son salaire par deux quand l’entreprise est en difficulté.
Au menu du prochain numéro entre autres, un reportage sur le cosplay et un autre sur les maux du mal logement.