White only narre le destin d’une sportive hors du commun, Althea Gibson, qui parviendra à s’imposer par son talent dans un monde encore largement marqué par la ségrégation raciale.
Althea Gibson grandit à Harlem durant les années 40. Son père, mécanicien, entend l’endurcir et la préparer aux dures réalités de l’existence quitte à avoir la main leste. Althea fuit l’école mais elle fait montre d’authentiques dons athlétiques. Tous les sports lui réussissent mais c’est dans le tennis qu’elle va se révéler être une championne hors normes.
Dans cet univers essentiellement bourgeois, et dont la grande compétition ostracise encore les Noirs américains, Althea Gibson va devoir progressivement s’imposer. Son premier entraîneur Fred Johnson, puis le docteur Eaton, un mécène qui financera les entraînements de la future championne et sa reprise d’études, voient en elle une possibilité de faire céder les digues de la ségrégation ; Althea Gibson cherche avant tout à être une sportive reconnue.
En 1950, elle est autorisée, à la suite de l’appui de la joueuse Alice Marble, à jouer à Forest Hills. Elle ne remporte pas la victoire et devient professeure de sport diplômée. Elle profite d’une tournée d’exhibition en Europe pour s’inscrire au tournois de Roland-Garros, qu’elle gagne, entamant ainsi la carrière qui fera d’elle une figure de légende du tennis mondial…
White only montre une Amérique en proie aux démons du racisme et de la ségrégation mais également la très belle lutte d’un personnage d’exception, souhaitant, en dépit de toutes les difficultés, devenir une sportive accomplie.
Joliment dessinée et bien scénarisée, cette belle bande dessinée pourra trouver des prolongements pédagogiques dans le cadre d’un cours d’EMC ou d’Histoire.