Dans une Europe encore plongée dans les combats de la Seconde Guerre mondiale, des officiers russes cherchent à en savoir plus sur les fusées allemandes. Ils demandent à l’ingénieur Valentin Glouchko d’étudier ces armes nouvelles. Celui-ci leur indique le nom de l’ homme qui est véritablement le seul à même de les comprendre mais qui a été déporté au goulag : Sergueï Korolev.
Côté américain, l’ancien nazi Wernher von Braun offre spontanément ses services en expliquant avoir travaillé sur les missiles V2.
La course vers la maîtrise de l’espace s’engage alors avec un net avantage des Soviétiques : envoi du premier spoutnik en 1957, de la chienne Laïka la même année et lancement du programme Vostok. C’est dans ce cadre qu’apparaît Youri Gagarine . Jeune apprenti mécanicien, le lieutenant- pilote est passionné d’aviation et il est sélectionné pour être parmi les premiers cosmonautes.
Sa petite taille et sa sympathie naturelle vont lui permettre d’être le premier homme à aller dans l’espace le 12 avril 1961.
Mais l’homme, promu major dans la foulée, ne s’appartient plus. Devenu un élément essentiel de la propagande, Gagarine voyage et ne peut retourner à sa passion première, le vol. En effet, comme le lui indique un général de cette fiction historique : « par la force des choses, tu es devenu le représentant de toute la nation. Le petit mécano de Saratov devenu pionnier du cosmos et représentant de l’Union. Tu es l’accomplissement du rêve communiste, mon garçon ».
Avec un dessin soigné, l’ange du prolétariat, nous amène à la rencontre des pionniers de l’aventure aérospatiale de manière agréable et plutôt bien documentée.
C’est également un bel hommage à celui qui frôla les étoiles pour la première fois de l’histoire humaine.
Grégoire Masson