Note de l’éditeur: « De Rome jusqu’aux confins de l’Empire, la série Ad Romam nous fait revivre les grandes réalisations de la plus incroyable épopée militaire de tous les temps à travers les voies terrestres et maritimes ». Ce premier tome, Le Trophée d’Auguste, nous met sur les traces des œuvres de l’empereur Auguste… ».

Quatre lycéennes et lycéens, Antoine, Julia, Blaise et Agathe se lancent à la découverte, au cours d’une escapade nocturne, du trophée de la Turbie, insigne monument édifié en 7/6 avant J.-C. qui commémore les victoires romaines sur les peuples alpins.
Aidés par un livre « emprunté » au musée de Menton, trois des aventuriers se plongent dans la lecture de l’inscription gravée sur le trophée jusqu’à ce que le jeune Antoine perçoive un mouvement en appuyant sur la pierre où elle figure.
Une voix retentit alors et des spots s’allument instantanément, provoquant ainsi la fuite des visiteurs du soir, à l’exception notable d’Antoine qui, fasciné, regarde une brique se désolidariser et laisser apparaître une « pièce » à l’effigie du divin Auguste.
Effrayé par une nouvelle manifestation orale, notre héros se sauve à son tour, chute, sa tête heurte une pierre tandis que sa main effleure la pièce nouvellement apparue et… le voilà qui se réveille dans la peau du légionnaire romain Antonius, en 16 avant J.-C.
Après une geste guerrière héroïque et un hommage appuyé de l’empereur lui-même, Antoine/Antonius reprend son artefact magique et se retrouve cette fois dans un lit d’hôpital du XXIe siècle.
Le début du récit offre encore une perspective fantastique avant que les quatre élèves, puis leur professeur d’histoire mis dans la confidence, multiplient les voyages temporels, ceux-ci dépassant le strict cadre du règne d’Auguste.
Le trophée d’Auguste n’est pas un ouvrage scientifique mais une bande dessinée qui s’adresse plus volontiers, à notre sens, à un public adolescent en déployant le louable effort de chercher à les intéresser à l’histoire romaine et, par l’orientation exprimée dès le titre, à celle d’un monument.
Servi par un dessin de qualité, le propos n’est pas exempt d’humour, ce qui fait de cet opus un objet plutôt agréable à lire.
En attendant la suite…
Grégoire Masson