Les menaces terrestres en infographies et en cartes
Ce nouvel atlas publié par Glénat est une réalisation de la rédaction du magazine Katapult, une revue allemande créée en 2015, paraissant tous les trois mois. Son rédacteur en chef Benjamin Fredrich a pour objectif de « rendre la science passionnante et compréhensible, de remettre en question els différents points de vue à l’aide d’arguments factuels et tangibles » (page 208).
Conciliant la géopolitique, la géographie environnementale, l’économie et l’écologie, cet atlas militant alerte sur les risques et les pressions exercées sur la Terre. Les 100 cartes et graphiques dressent un panorama éclectique de la situation actuelle. Les régions abritant des meutes de loups (pages 12-13), l’impact environnemental de l’élevage équin (pages 30-31), la pollution aux particules fines en Europe (pages 44-45), la consommation mondiale d’énergie depuis 1800 (pages 84-85), les pays dont le taux de recyclage dépassent les 50% (pages 160-161), les animaux les plus dangereux du monde (pages 172-173), les investissements dans les infrastructures ferroviaires en Europe (pages 192-193) ou encore la transformation de Portland en une ville propice aux cyclistes (pages 126-127). En grand format, colorée et dotée de figurés très simples, les infographies et cartes cherchent à convaincre le lecteur de la nécessité d’agir.
Un clin d’œil digne du cartographe Jules Grandin est notamment lisible aux pages 156-157. Une île anonyme est située sur un lac canadien. Lui même situé sur une île située sur le lac d’une île (Victoria). Une situation géographique exceptionnelle qui existe également aux Philippines.
Certaines double-pages se veulent volontairement absurdes. Qui a eu l’idée de réaliser une carte de la consommation de gobelets en plastique en Europe en 1789 ? Combien de tasses de café peut-on préparer en éteignant l’éclairage de la Tour Eiffel pendant une année ? Où sont situés les cours d’eau d’Arabie Saoudite ? Qui consomme le plus de kilos de papier toilette par habitant dans le monde ? Autant de questions incontournables auxquelles répondent les auteurs de façon humoristique.
Traduit depuis l’allemand, quelques coquilles sont lisibles au fil des pages. L’Egypte a disparu dans les eaux de la mer Méditerranée à la page 15, tandis que le Botswana, la Macédoine du Nord, la Suède et la Roumanie ont gardé leur nom en allemand sur la carte de la page 147.
Source : Extrait tiré du livre « 100 cartes pour sauver la planète » publié chez Glénat, 2022, pages 64-65
En conclusion, un atlas très accessible, parfois un peu caricatural, qui aura le mérite de décentrer le regard et d’alerter le grand public sur les enjeux mondiaux en matière d’environnement.
Pour aller plus loin :
- Présentation de l’éditeur -> Lien
Antoine BARONNET @ Clionautes