Pour faire écho aux alertes lancées par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, les éditions Autrement proposent cet Atlas de la biodiversité.
Les auteurs, Hervé Bredif, Laurent Simon, Sarah Bortolamiol, aidés de trois cartographes du journal Le Monde : Xemartin Laborde, Floriane Picard et Victor Simonnet ont tenté d’aborder tous les aspects de la question en quatre chapitres.
Les auteurs définissent les équilibres du vivant et les évolutions du temps long au temps court.
Les différentes causes des atteintes à la biodiversité sont analysées : surpopulation, marchandisation du vivant, homogénéisation planétaire et changement climatique.
Après ce tableau sinon catastrophique, du moins morose, il s’agit dans le troisième chapitre de faire découvrir des démarches inspirantes, de la capacité d’adaptation du vivant à la mobilisation des acteurs à toutes les échelles et à la gestion commune de la qualité.
Le dernier chapitre est une réflexion sur la protection du vivant, ses enjeux et sa gouvernance.
Comme pour chaque atlas des éditions Autrement, on retrouve la mise en forme : une idée – une double page de textes et d’éléments iconographiques (photographies, schémas, graphiques, cartes).
Le sujet est vaste, trop peut-être, ce qui amène à une relative dispersion, des documents inégaux, plaqués sans présentationSouvent pris dans des travaux très pointus certains schémas sont illisibles sans quelques informations complémentaires, légende ex p. 54 le parent pauvre des subventions – p. 87 un approche « par le haut » à côté du texte, parfois trop petits pour être lisibles, c’est dommageQuelques approximations comme la domestication des cacahuètes et non de l’arachide – p. 16.
Parmi des nombreux documents exploitables, on note la carte de la surpêche qui met bien en évidence le pillage des côtes africaines par la grande pêche internationale – p.36
La mobilisation des acteurs privés, montrant des initiatives utiles, peut être une réponse partielle à l’écoanxiété des jeunes.
Les hotspots des épidémies (p. 68-69) et la cohabitation hommes-animaux (p. 72-75) permettent d’aborder des questions d’actualitéDossier de la revue de l’institut polytechnique de Paris
Un ouvrage qui a sa place dans un CDI, même s’il est un peu décevant.