A l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, les auteurs ont souhaité éditer cet atlas afin qu’il devienne une référence pour tout lecteur s’intéressant à cette période de l’Histoire. Un défi et une ambition pour ces auteurs étant donné le nombre d’atlas que l’on peut déjà trouver dans les librairies !

Sur la couverture de cet ouvrage est donc mis le logo « Centenaire 14/18 » pour légitimer en quelque sorte les travaux des auteurs et en appuyer la qualité. Parmi les nombreuses cartes présentes, il est bon de souligner que certaines sont visibles dans les musées relatant la Grande Guerre, prouvant le sérieux du travail accompli.

 

L’ouvrage commence par une introduction explicative, rapportant les motivations des auteurs pour réaliser cet atlas. Ainsi, on décèle leur amour et le plaisir qu’ils ont eu à « raconter » cette guerre via les cartes.
Ensuite, une légende permet au lecteur de mieux comprendre et de mieux lire les cartes qui se succèdent dans ce livre.

« Le monde en guerre (1850-1913) » relate les faits postérieurs à la Grande Guerre et permet au lecteur de comprendre le contexte dans lequel s’est inscrit le conflit. Pour cela, deux planisphères sont mobilisés dont un sur les empires coloniaux. Il est étonnant de voir que seuls les possessions françaises, britanniques, belges, russes, allemandes et ottomanes soient mentionnées. Quid de l’empire portugais ?
Ensuite le contexte est concentré sur la France, sur la perte de l’Alsace-Lorraine et les nouvelles frontières, les différentes places fortes aussi bien françaises qu’allemandes, les différents plans pensés en vue d’un conflit…

Puis, le coeur de l’ouvrage :

Année par année, les auteurs nous livrent les détails des batailles, les décisions, les stratégies etc pour mieux comprendre (ou plutôt pour s’interroger) sur les ordres donnés aux soldats mobilisés. Pour chaque carte, une petite légende permet de repérer les symboles rapidement, au lieu de revenir au début de l’ouvrage lire la légende établie.
Petite mention pour les illustrations placées à chaque changement d’année : elles sont très belles et bien dans le contexte. C’est un petit moment d’apaisement pour les yeux qui ont de nombreuses petites cartes à regarder attentivement !

L’ouvrage est divisé en plusieurs parties qui correspondent aux différents fronts : front occidental, front balkanique, front oriental, front italien, « autres fronts » et fronts des mers. De quoi rappeler que cette guerre était la première d’envergure mondiale.

Enfin l’ouvrage se termine par la fin de la guerre (bien sûr) : l’armistice, avec une partie intitulée « Des lendemains qui (dé)chantent » : on y retrouve les conséquences des traités sur les frontières, les litiges qu’elles ont posé, la fin de l’empire austro-hongrois et pour terminer la Pologne et la Tchécoslovaquie.

 

C’est un ouvrage plaisant à lire et très instructif mais qui, malheureusement, comporte quelques erreurs (fautes de syntaxe, d’orthographe…) qui posent problème dans la mesure où il est censé être une référence parmi les atlas de la Grande Guerre.
Cependant, cela n’enlève en rien la qualité des travaux effectués et qui permettent au lecteur érudit ou amateur de développer ses connaissances sur cette période du XXe siècle, qui a frappé toutes les familles françaises.