Atlas de la population mondiale

Un état des lieux de la démographie à l’échelle mondiale

Après la parution d’un calendrier géographique sous le titre « une carte par jour » avec Frank Tétart, Guillaume Balavoine enchaîne par la réalisation des cartes de l’atlas de la population mondiale. Les textes sont signés par Gilles Pison, professeur au Muséum national d’histoire naturelle et chercheur associé à l’INED. Les enseignants reconnaissent depuis longtemps la qualité des travaux de Gilles Pison : de nombreuses interviews du démographe sont utilisées en classe afin d’enseigner la transition démographique ou encore l’évolution de l’indice de fécondité.

Ce nouvel atlas fait le pari de s’inscrire dans une étude de la démographie mondiale, de façon thématique grâce à 7 chapitres. De petits encarts bleus permettent de rendre compte de la vitesse de l’évolution de la population par jour : par exemple, la population mondiale augmente de 230 000 personnes par jour soit « la population de St-Etienne ». Un peu plus loin, à la page 73, on apprend que sur 100 immigrés en France, « 31 sont nés dans un autre pays de l’UE que la France (10 au Portugal, 5 en Italie, 4 en Espagne) ». Les graphiques et les cartes sont très nombreux et prennent une place majeure dans la double-page. Au rayon des grandes satisfactions, notons la cartes des flux migratoires de la page 67 : lisible, détaillée et habilement construite, elle peut être mobilisée pour l’enseignement en classe de cinquième, quatrième, seconde et terminale.

Le premier chapitre s’attache à présenter la situation démographique mondiale, modelée par l’achèvement progressif de la transition démographique dans la plupart des pays. Le chapitre 2, 3 et 5 reprennent le cycle de la vie : la naissance (fécondité, contraception, avortement, sélection des sexes), la vie (vaccination, durée de vie, progrès sanitaires) avant de terminer par le « vieillissement démographique » qualifié de « phénomène mondial » (page 56-57). Les liens entre la population et le développement sont présentés dans le troisième chapitre. Enfin, l’atlas se termine par la présentation des stocks et flux migratoires, puis par une analyse régionale des contrastes démographiques. En annexe, des tableaux reprenant le numéro 547 de Population et Sociétés publié par l’INED présentent les principaux indicateurs démographiques de « tous les pays du monde » en 2015. Mentionnons simplement que Tuvalu n’y figure pas : un oubli ? un déficit de relevé ?

Les enseignants de lycée y trouveront de nombreux documents récents pour traiter le futur programme de seconde, notamment les questions relatives au développement, au vieillissement, à la croissance démographique, et aux mobilités et migrations.

Quelques coquilles ont été repérés dans cette première édition aux pages 34 (le titre n’indique pas la même année que la légende), 61 (une inversion des noms entre deux courbes) et 66. Ceci n’empêche pas l’agréable lecture de cet opus !

Clair et écrit simplement, cet atlas sera très utile aux collégiens, lycéens et enseignants désirant obtenir rapidement les dernières données statistiques de la population mondiale.

Pour aller plus loin :