Présentation de l’éditeur. « Qui ne connaît pas les samouraïs, ces guerriers sans merci sous les ordres d’un shogun et répondant à un code de vie strict (le bushido). Ils jouèrent un rôle essentiel pour le Japon durant 700 ans, avant de finalement disparaître au XIXe siècle lors de l’ouverture du pays au monde extérieur. Véritables maîtres des sabres et guerriers sans pareils, ces hommes revêtent encore un aspect mystérieux et fascinant. Ariane et Nino ne vont pas manquer de vous les faire découvrir !».

 

La collection « Le fil de l’Histoire » continue à s’étoffer. Fabrice Erre et Sylvain Savoia nous offrent encore une fois un opus qui ne relève pas des programmes scolaires, et on ne peut qu’approuver ce choix. De plus, cela vient renforcer une tendance qu’on avait déjà observée avec « La Muraille de Chine », à savoir une volonté de sortir d’une vision exclusivement centrée sur l’Europe. Comme les ouvrages de la collection s’adressent à un public assez jeune, cela doit être encouragé.

Les auteurs retracent l’évolution des samouraïs (« ceux qui servent ») à partir du XIIe siècle et leur rôle dans la société japonaise d’alors, très hiérarchisée. On y voit leur formation, réservée aux garçons même s’il a existé des combattantes dont on ne sait pas grand chose. Les auteurs s’attardent sur la période trouble qui commence au milieu du XIVe s., et sur l’importance de la bataille de Sekigahara (1600) qui ouvre une longue ère de stabilité politique (l’ère Edo).

On découvre les bases de leur code de conduite, le bushido, dont les valeurs rappellent singulièrement celles sur lesquelles le judo s’appuie, mais aussi le développement du zen qui conduit à la sagesse et l’importance de l’art. Un véritable samouraï doit savoir allier maîtrise des arts et calme absolu.

L’occidentalisation du Japon, avec l’ère Meiji, provoque la disparition des samouraïs, vaincus à Shiroyama en 1877. Toutefois, leur souvenir reste malgré tout très vivace, notamment au travers de leurs valeurs. On peut regretter cependant que les traces contemporaines de ces guerriers ne soient pas abordées, notamment dans le cinéma. L’ouvrage se termine néanmoins sur des approfondissements concernant quelques personnages, la vie quotidienne du samouraï, les ninjas.

La qualité de la collection se confirme : la documentation est solide et permet à un jeune public d’aborder des sujets historiques avec sérieux mais aussi avec humour.


Frédéric Stévenot, pour Les Clionautes