Deuxième ouvrage reçu des éditions De Boeck après celui de Bernadette Merenne-Schoumaker consacré à la didactique de la géographie, cet atlas se présente comme le compagnon de route de l’enseignement secondaire de la Communauté Française de Belgique.

Dirigé par Philippe De Maeyer (Université de Gand), l’ouvrage en est ici à sa deuxième édition augmentée de nouvelles planches et remise à jour en fonction des dernières données disponibles.

De manière formelle, l’atlas propose 160 pages couleur au format 24 x 32 et deux outils de facilitation du confort de lecture : un système de rabats extérieurs permettant d’avoir la légende des cartes de manière permanente ainsi qu’une feuille volante transparente des contours communaux belges, superposable, elle aussi, à loisir.

Sur le fond, on découvrira avec intérêt la trentaine de pages réservées au territoire de notre voisin belge, mettant bien en valeur ses spécificités physiques et humaines : les cartes agricoles notamment (pp 16-17), montrent clairement les différences entre une Wallonie en prairies et aux exploitations de grande surface et une Flandre très spécialisée (porcins, cultures sous serre…) et finalement très dense (voir les cartes de réseaux de communication p 32). Malgré tout, les paysages y semblent verts (mais nuageux !) sur l’ensemble du pays à l’image des photographies page 7.

Une double page très parlante (pp 8-9) représentant la ville de Mons est l’occasion de comparer une vue aérienne avec des extraits de cartes topographiques à différentes échelles (1:10.000, 1:20.000, 1:100.000).

Le reste des planches regorge d’informations sur les ensembles continentaux et le monde dans sa globalité. Certaines présentent jusqu’à 20 cartes par double page et laissent le lecteur se saisir de l’ensemble d’une problématique et d’y établir corrélations et recoupements : par exemple, les pages 134-135 sur les indices de développement montrent qu’au SIDA, à la tuberculose, au paludisme, à la mortalité infantile africaine…répond nettement la carence en médecins et en installations sanitaires.

A l’inverse, les planches ne ciblant qu’une image par page rendent parfaitement hommage à certaines caractéristiques physiques des espaces étudiés, en particulier les images des indices de végétation et les cartes hypsométriques du relief qui témoignent des nuances de l’espace saharien ou de la domination des massifs tibétains, andins ou encore des Rocheuses.

Quelques documents ressortent de par leur originalité : les gisements pétroliers et gaziers en Mer du Nord (p 51), les possibilités de « safari tourisme » dans le secteur du Kilimandjaro (p 79), les extensions urbanisées de la baie de Tokyo (p 95) ou encore les coupes transversales des Grands Lacs révélant la présence d’écluses « en cascade » pour certains d’entre eux (p 108).

Ajoutons à cela des éléments plus généraux sur la dérive des continents, une frise géologique ainsi que des notions de météorologie et de cosmographie pour obtenir un outil vraiment très complet et très bien présenté dont l’utilisation pourra largement dépasser le cadre de l’enseignement secondaire pour lequel il a été conçu.