Le récit, en français et en anglais de l’aventure américaine de Jacques Cartier et le contexte international en six courts chapitres.

Jean-Michel Demetz est un amoureux du Québec où il a couvert l’actualité pour l’Express.

Dans le premier chapitre : la formation d’un jeune Malouin, on suit le jeune Jacques sur les quais de sa cité natale et dans ses premiers embarquements notamment pour le Brésil sur un navire portugais.

François 1er, un roi à convaincre, l’auteur dresse un tableau géopolitique de l’Europe et notamment des rapports avec la Papauté. Abandonnant ses ambitions italiennes après Pavie, François 1er répond favorablement aux demandes de Cartier en 1534.

Premier voyage – premières rencontres : Le récitPour lire le Récit original du voyage de Jacques Cartier au Canada en 1534 voir la Bibliothèque numérique mondiale : https://www.wdl.org/fr/item/15530/ retrace les grandes lignes d’une navigation transatlantique dangereuse, mais bien connue des morutiers bretons, malouains ou basques. L’objectif est de trouver une route vers la Chine.

Les premiers contacts se font à l’entrée de l’estuaire du Saint-Laurent avec des populations qui connaissent les contacts avec les morutiers européens (baie des chaleurs, baie de Gaspé). Si la terre semble fertile, Cartier est étonné de la pauvreté apparente des populations , les Mics-Macs, très loin des ors que les Espagnols ont rencontré au Mexique.

Avant la mauvaise saison Cartier retourne en France avec deux témoins, deux jeunes Amérindiens qu’il montre à la cour quand il fait, au roi, le récit de son périple, le 30 octobre 1534.

Deuxième voyage, l’abord du continent. Dès l’année suivante un nouveau voyage est organisé, financé à parts égales par le roi et la cité malouine. La remontée du fleuve, entamée le 1er septembre 1535, atteint le village de Stadaconé, aujourd’hui Québec. Les Français trouvent un sol fertile et un lieu sûr pour mouiller. Sans tenir compte de l’avis du chef Donnacona, Cartier poursuit vers l’amont jusqu’aux terres de Hochelagaaujourd’hui Montréal, qu’il atteint le 2 octobre. Il rebrousse chemin pour préparer l’hivernage à Sainte-Croix, au confluent de la rivière Saint-Charles et du Saint-Laurent. Les incompréhensions se multiplient entre Français et Amérindiens qui pourtant en partageant leur pharmacopée sauvent les équipages du scorbut.

Au printemps 1536, c’est le retour vers la France.

Troisième voyage, les espoirs envolés. L’Amérique n’est plus la préoccupation du roi, toujours en conflit avec Charles Quint. Cartier s’impatiente en vain jusqu’à la Paix de Nice (1538). Les cinq navires de la nouvelle expédition témoignent de la volonté de fonder un établissement français en Amérique mis aussi des difficultés à recruter des volontaires. Deux fortins sont érigés et la remontée du fleuve ne dépasse pas les chutes de Lachine, au sud de Montréal, malgré l’idée qu’au-delà existe un pays merveilleux, un nouvel eldorado.

La fin du voyage. Les pierres rapportées par Cartier sont un vulgaire mica, sa fortune n’est pas faite et le retour piteux l’année suivante des rescapés des premiers colons met fin au projet d’une colonie française en Amérique. Cartier meurt en 1557 de la peste en son manoir de Limoëlou.

Son neveu, Jacques Noël affrète en 1581 un navire et remonte le Saint-Laurent jusqu’à Tadoussac, il inaugure le commerce des peaux de castor qui deviendra très lucratif.

Le nom de Cartier reste attaché à l’histoire du Québec comme le montre le choix de son nom pour le grand pont de Montréal, construit en 1930 ; le nom de son manoir français Limoëlou

A Saint Malo dans le quartier de Rothéneuf, il a été inscrit au titre des monuments historiques en 1940

est aussi celui d’un quartier de Québec, au débouché de la rivière Saint Charles là où Cartier passa son premier hiver américain.