Soixante ans de solitude
Ce quatrième tome clôt la série publiée par Dargaud sur l’impératrice Charlotte, l’épouse de l’archiduc Maximilien d’Autriche.
Charlotte de Belgique vit au Mexique depuis le tome 2, un pays marqué par des troubles. Napoléon III envisage de retirer ses troupes du pays. Ce serait alors une perte importante pour l’empereur Maximilien et son épouse. l’objectif est de tenir tête aux républicains de Juarez.
S’appuyant sur les lettres réellement envoyées par Charlotte et un rapport d’une commission parlementaire française, le scénariste Fabien Nury est à l’origine de cette fiction qui met en avant un personnage haut en couleur. Dès les premières pages de ce quatrième tome, Charlotte débarque à Saint-Nazaire. Sa traversée a été difficile. Refusant de sortir lors de l’escale à Cuba, elle est restée dans sa cabine tout au long du voyage. Elle préférait préparer ses arguments pour convaincre Napoléon III de maintenir des troupes françaises au Mexique.
A son arrivée à Saint Nazaire, les ennuis continuent. C’est le drapeau péruvien qui est hissé par erreur. Le train lui permettant d’atteindre Paris ne partira que le lendemain. Le couple d’ambassadeurs du Mexique en France, les Almonte, l’accueille et la convainc qu’il est possible d’influencer Napoléon, vieillissant. Le souverain français a déjà dépensé plus de 300 millions dans cette guerre. L’argent se fait rare et les priorités diplomatiques ont changé.
Pendant ce temps, au Mexique, l’archiduc Maximilien Ferdinand de Habsbourg est jugé coupable de crimes contre la République. Il aurait ordonné la destruction de villages et usurpé le titre de « chef de la nation » (page 30). Il est fusillé avec ses généraux. La famille Habsbourg réclame alors le rapatriement de son corps en Europe.
Source : Extrait tiré du tome IV de « Charlotte Impératrice » publié chez Dargaud, 2025, pages 7-8En conclusion, ce dernier tome permet de terminer cette grande fresque historique qui emmène le lecteur sur les traces du Second Empire mexicain dans la décennie 1860.
Elle pourra être mobilisée en classe de Première comme complément du programme d’histoire et participer à un décentrement du regard sur les principaux événements politiques du XIXe siècle.
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