Un vent de révolte souffle chez les Cosaques

A la fin du mois de mars 1634, un cavalier lituanien se réfugie dans un camp peuplé de Cosaques au sud de la ville de Kiev. Prénommé Karlis, il vient de déserter d’un régiment de hussards polonais sur son cheval blessé, horrifié par le nombre de morts visibles sur le champ de bataille. Se cachant alors dans la forêt, Karlis est traqué par un groupe d’hommes à sa poursuite. Libérant les chevaux de leur entrave durant la nuit, Karlis parvient à éloigner ses poursuivants.

Une vieil homme, Sachko, et une jeune femme, Zahra, ont assisté à la scène. Ce sont des Cosaques. Autour d’un feu de camp et d’un lapin cuisant à la broche, Sachko et Zahra propose à Karlis de rejoindre le groupe vivant le long du Dniepr. En principe, les Cosaques font allégeance au souverain de la République des Deux-Nations, réunissant la Pologne et la Lituanie. Mais ces « pêcheurs, éleveurs et parfois chasseurs » (page 19) accueillent régulièrement ceux qui ont choisir de fuir la civilisation et de vivre de façon libre. En intégrant Karlis, un nouvel affrontement avec les Polonais se prépare.

S’appuyant sur le livre de l’historien Iaroslav Lebedynsky consacré aux Cosaques, paru en 2004, le scénariste Vincent Brugeas construit progressivement une fiction dont le prochain tome est en cours d’écriture. Les dessins sont réalisés en binôme par Ronan Toulhoat et Yoann Gullo.

Source : Extrait tiré du tome 1 de « Cosaques » publié par le Lombard, Mars 2022, pages 8

Dans ce premier tome, cette fiction présente la société cosaque à travers l’itinéraire d’un cavalier qui s’intègre peu à peu au groupe. Karlis assiste alors aux dernières années d’autonomie par rapport au pouvoir central. En effet, à la suite d’une grande révolte, les Cosaques prêteront allégeance au tsar de Russie en 1648.

Pour aller plus loin :

  • Présentation de l’éditeur -> Lien

Antoine BARONNET @ Clionautes