Créée en 2003 sous le titre Parlement[s], Histoire et politique, la revue du CHPP change de sous-titre en 2007 pour affirmer sa vocation à couvrir tous les domaines de l’histoire politique. Chaque volume est constitué pour l’essentiel d’un dossier thématique (partie Recherche), composé d’articles originaux soumis à un comité de lecture, qu’ils soient issus d’une journée d’études, commandés par la rédaction ou qu’ils proviennent de propositions spontanées. Quelques varia complètent régulièrement cette partie. La séquence (Sources) approfondit le thème du numéro en offrant au lecteur une sélection de sources écrites commentées et/ou les transcriptions d’entretiens réalisés pour l’occasion. Enfin, une rubrique (Lectures) regroupe les comptes rendus de lecture critiques d’ouvrages récents. Enfin, la revue se termine systématiquement par des résumés des contributions écrits en français et en anglais (suivis de mots-clés).

La revue Parlement(s) n° 29 a pour thème : Culture, médias, pouvoirs : États-Unis et Europe occidentale (1945-1991) (Spécial concours – Études de documents). Ce vingt-neuvième dossier est coordonné par Noëllinne Castagnez. Exceptionnellement, le dossier ne se compose pas de deux éléments distincts mais d’un seul : une première partie consacrée à 19 documents commentés (avec la contribution de 19 chercheurs différents, jeunes ou confirmées) [Sources] et, une fois n’est pas coutume, la seconde partie consacrée habituellement à des lectures (critiquées par historiens différents) [Lectures], a été supprimée dans ce numéro, spécial concours.

Ce dossier s’ouvre avec une introduction rédigée par Noëllinne Castagnez : « À l’heure du village planétaire et de la remise en cause des réseaux sociaux, la nouvelle question proposée aux concours de recrutement de l’enseignement secondaire nous invite à réfléchir aux relations qu’entretiennent la culture, les médias et les formes de pouvoir aux États-Unis et en Europe occidentale au cours d’une période de mutations matricielle. De la fin de la Seconde Guerre mondiale à la dislocation de l’URSS en 1991, l’Occident s’est construit face au « bloc de l’Est », non seulement par ses orientations idéologiques mais aussi par ses choix culturels. Parlement[s] contribue à la préparation de cette question en proposant une vingtaine de sources commentées par des spécialistes. À travers un panel diversifié – affiches, films, actualités filmées, séries télévisées, bandes dessinées, magazines, textes normatifs, essais d’intellectuels, etc. – ce numéro permet d’étudier les vecteurs, acteurs, contenus et pratiques de la culture de guerre froide, de la culture de masse et de son américanisation. Il met en outre l’accent sur les contestations et les contre-cultures, ainsi que sur les politiques culturelles mises en œuvre à diverses échelles. Le lecteur curieux comme le candidat au concours y trouveront des approches originales sur des enjeux toujours d’actualité » (p. 11-12). En outre, cette question historique a été mise aux concours de recrutement des professeurs d’histoire-géographie de l’enseignement secondaire : l’agrégation et le CAPES. Ces documents, divers par leur forme (graphiques, iconographies et textes), sont analysés dans ces 19 contributions.

Sources :

  1. La culture de guerre froide en Occident : (p. 13-82)
  • La fondation du Congrès pour la liberté de la Culture (juin 1950) et les luttes idéologiques de Guerre Froide, entre Libéralisme et Communisme : (p. 13-29)

François CHAUBET (Professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris X-Ouest Nanterre)

À partir de juin 1950, le Congrès pour la liberté de la culture devint l’un des principaux et prestigieux acteurs culturels anti communistes de la Guerre froide. Constitué d’un réseau d’intellectuels européens (Arthur Koestler, Raymond Aron, I. Silone) et américains (J. Burham), il s’attacha à combattre le puissant sentiment philo-communiste présent en Europe de l’Ouest au début des années 1950, en organisant des festivals et des symposiums ou en créant des revues. Il défendit les valeurs de liberté et de pluralisme et fit un usage polémique de la notion de régime « totalitaire » pour mieux discréditer l’URSS. Toutefois, le Congrès était divers dans son anticommunisme, et une version modérée de celui-ci l’emporta, soucieuse de réconcilier les valeurs de liberté et d’égalité.

  • La Fondation Rockefeller, les sciences politiques et l’Europe : la circulation d’un savoir stratégique durant la Guerre Froide : (p. 31-38)

Frédéric ATTAL (Professeur d’histoire contemporaine à l’université de Valenciennes)

Cet article aborde l’introduction des sciences politiques dans les universités italiennes sur l’instigation des fondations philanthropiques étatsuniennes. Il entend démontrer que si le contexte politique et international de Guerre froide n’est pas étranger à l’intérêt que les fondations éprouvent pour ce « savoir stratégique », il serait erroné de conclure que son développement serait une greffe imposée par les États-Unis dans le cadre d’une américanisation supposée du champ académique européen.

  • Une tournée du ballet de l’Opéra de Paris en Amérique du Nord en 1948 vue par la danseuse Claude Bessy : Diplomatie dansante en guerre froide : (p. 38-48)

Stéphanie GONÇALVES (Post-doctorante, Chargée de Recherches au FNRS : 2017-2020)

L’extrait de l’autobiographie de Claude Bessy, née en 1932, danseuse, chorégraphe et pédagogue, nous plonge dans les souvenirs d’une danseuse étoile du XXe siècle. Dévoilant les coulisses de la première tournée de l’Opéra de Paris aux États-Unis en 1948, tournée diplomatique financée par le Ministère des Affaires étrangères, Claude Bessy décrit la dimension politique et les tensions artistiques tout en se confiant sur les rôles multiples d’une danseuse, ambassadrice culturelle au cœur de la « diplomatie dansante ».

  • Paix et Liberté : l’anticommunisme par l’image (affiche de Chancel, 1950) : (p. 49-56)

Christian DELPORTE (Professeur d’histoire contemporaine à l’université de Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines)

L’affiche commentée est signée par le dessinateur de presse Roger Chancel, ex-résistant, militant du RPF et farouche anticommuniste. Elle est caractéristique de la culture de Guerre froide et singulièrement de l’activisme du mouvement Paix et Liberté qui, de 1950 à 1954, soutenu par les fonds secrets gouvernementaux, développe une très active propagande par l’image, entièrement dirigée contre le PCF et l’Union soviétique. Avec les affiches de Paix et Liberté, les communistes perdent le monopole des murs de France.

  • La réception de L’Archipel du Goulag et d’Alexandre Soljénitsyne en Europe occidentale et aux États-Unis (1974-1978) : un choc médiatique de guerre froide : (p. 57-69)

Sophie CŒURÉ (Professeur d’histoire contemporaine à l’université de Paris-Diderot)

Cet article présente l’analyse critique comparée de trois documents : un rapport de la police politique soviétique (KGB) sur la parution de L’Archipel du Goulag (1974), une lettre du sénateur Jackson souhaitant à A. Soljénitsyne la bienvenue dans « le monde libre », et un extrait du Grain tombé entre les meules. Esquisse d’exil, dans lequel l’auteur évoque les réactions de la presse occidentale (1978). L’étude permet de décrypter le mécanisme d’un choc de grande ampleur, mobilisant à divers titres les gouvernements et les médias, et révélant toute l’importance de la culture dans le soft-power des années 1970. Les effets en seront incontestablement considérables, contribuant fortement à accélérer la dégradation de l’image du régime soviétique en Occident. La question du totalitarisme devient un débat transnational.

  • Le boycott des Jeux de Moscou (1980) : les athlètes à l’écran, entre impossible deuil d’un accomplissement sportif et sens de la responsabilité : (p. 71-81)

Philippe TÉTART (Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université du Mans)

En 1980, les États-Unis boycottent les Jeux de Moscou. En France, la télévision s’interroge sur un possible alignement sur cette décision. Elle interroge des sélectionnés olympiques, qui s’inquiètent d’une telle perspective. À leurs yeux, le boycott déprécie la valeur des Jeux, dont la portée est autant politique que sportive. En ne cachant pas leur sens critique vis-à-vis du régime soviétique et du choix américain, ils plaident pour la neutralité sportive et la souveraineté française, avec l’espoir de pouvoir aller au bout de leur quête compétitive.

2. Culture de masse et américanisation : (p. 83-150)

  • Un Américain à Paris (1951) : une célébration des relations culturelles transatlantiques dans l’après-guerre : (p. 83-94)

Élisa CAPDEVILA (Professeure agrégée et docteur en histoire contemporaine, chargée de cours à Sciences-Po)

Film iconique de l’après-guerre, Un Américain à Paris apparaît comme un pur produit de la culture américaine. Le film semble ainsi préfigurer l’américanisation d’une France « séduite » par Hollywood. Il révèle toutefois aussi la force d’attraction de Paris, envers laquelle les talents américains reconnaissent leur dette. Les références au Paris des avant-gardes et de la culture populaire américaine servent ici d’arguments promotionnels ; elles sont aussi pour Hollywood une façon de répondre aux difficultés que rencontre alors le Septième Art.

  • L’autre visage de la culture américaine en France : James Baldwin et la « Nouvelle génération perdue » (1961) : (p. 95-106)

Jérémy GUEDJ (Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Nice)

La « Génération perdue » de l’entre-deux-guerres, celle d’Hemingway, de Fitzgerald, de Dos Passos ou encore de Gertrude Stein, est bien connue. On sait moins que, après-guerre, d’autres écrivains américains, exilés en Europe et en France, se présentèrent à leur tour comme une « nouvelle génération perdue », selon l’expression de James Baldwin. C’est précisément à cet écrivain que s’intéresse cette contribution, à travers un document où celui-ci évoque son expérience d’exilé dans le contexte de la Guerre froide. En montrant les liens entre culture et identité, mais aussi entre culture et pouvoir, ce document dépeint un James Baldwin s’exprimant tout à la fois comme un écrivain, un noir et un Américain.

  • La jeunesse et le yé-yé vus par Edgar Morin : culture de masse mondialisée versus particularismes français, ou la résistance télévisuelle à l’américanisation musico-visuelle (1963) : (p. 107-122)

Julien PÉQUIGNOT (Maître de conférences des sciences de l’Information et de la Communication à l’université de Franche-Comté)

En juin 1963, le succès massif du rassemblement des fans des yé-yé place de la Nation surprend la France des Trente Glorieuses. Le sociologue Edgar Morin analyse sur le vif cet événement dans une tribune publiée quelques jours plus tard. En partant d’un extrait de ce texte, l’article propose de tirer une double conclusion à l’analyse de cet épisode. D’une part il peut être vu comme symptomatique d’une américanisation de la société française via l’émergence, comme aux États-Unis dans les années 1950, de la jeunesse comme groupe social, avec ses pratiques, ses codes, sa culture et bientôt ses revendications. D’autre part, ce transfert structurel montre par là même, les écarts importants en termes de canaux et de contenus entre la France et le monde anglo-saxon ainsi que sa sphère d’influence. Ceci permet d’expliquer qu’une forme de réelle convergence ne s’effectuera pas avant les années 1980 et l’émergence de la télévision musicale en France à la suite du monde anglo-saxon.

  • La bande dessinée, « Une menace pour la culture » ? Jean GAUGEARD, Les Lettres françaises, 1966 : (p. 123-135)

Jessica KOHN (Doctorante contractuelle en histoire contemporaine à l’université de Paris 3 – Sorbonne Nouvelle)

Dans les années 1960, la bande dessinée s’est imposée dans le paysage culturel français et commence à être reconnue par les milieux culturels et universitaires. Pourtant, une partie des intellectuels, éducateurs ou décideurs politiques y sont encore hostiles C’est ce point de vue qu’exprime Jean Gaugeard dans un article des Lettres françaises paru en juin 1966. Ce rejet intellectuel ouvre en fait vers un questionnement plus politique : celui de la culture destinée au peuple et de l’ouverture du peuple à la culture savante.

  • Dallas, synecdoque de la culture populaire américaine (1982) : (p. 137-149)

Marjolaine BOUTET (Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université de Picardie)

Cette contribution est le commentaire d’un article paru dans Télérama le 17 novembre 1982 à propos du succès de la série américaine Dallas en France et ailleurs dans le monde. Le commentaire est l’occasion de revenir sur l’histoire de la diffusion des séries américaines sur les chaînes publiques européennes, puis sur les raisons du tapage médiatique provoqué par Dallas au début des années 1980, symbolisant le succès croissant des idées libérales dans l’ensemble des sociétés européennes.

3. Contestations et contre-cultures : (p. 151-210)

  • L’intensification de l’action directe non-violente et son processus de légitimation aux États-Unis dans les années 1970 : The Trial of the Catonsville Nine, par Daniel Berrigan (1970) : (p. 151-169)

Charlotte THOMAS-HÉBERT (Doctorante en sciences politiques à l’université de Paris I – Panthéon Sorbonne)

The Trial of the Catonsville Nine est une adaptation théâtrale du procès des neuf activistes qui brûlèrent en mai 1968 plusieurs centaines de dossiers de conscription afin de protester contre la guerre du Vietnam. Cet article montre que la pièce répond à un enjeu particulier : tirer profit de l’importante médiatisation de l’affaire, du procès, puis du spectacle afin de légitimer l’intensification des tactiques radicales non-violentes auprès d’un grand public choqué de voir des membres du clergé transgresser l’ordre social et politique, et ainsi pérenniser un nouveau répertoire d’action.

  • Le magazine anglais Spare Rib : un exemple de magazine féministe grand public (1972) : (p. 171-182)

Bibia PAVARD (Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Paris II Panthéon – Assas)

Le manifeste du magazine anglais Spare Rib lancé en 1972 permet d’aborder la place de la presse dans le militantisme féministe des années 1970. Il propose une ligne éditoriale intermédiaire entre la presse féminine qui renforce les stéréotypes de genre et la presse d’information générale qui invisibilise les femmes. L’originalité du magazine est d’opter pour une approche engagée et professionnelle qui vise un large public afin de rendre compte le plus fidèlement possible du mouvement des femmes.

  • Éditorial de La Gueule Ouverte (1972), de la contre-culture à l’émergence des mouvements écologistes : (p. 183-197)

Alexis VRIGNON (Doctorant en histoire contemporaine à l’université de Poitiers)

Ce premier éditorial de La Gueule Ouverte paru en novembre 1972 illustre combien un journal peut constituer la matrice d’une écologie politique qui associe contre-culture et contestation politique. Il se situe en aval des événements de Mai-juin 1968, alors que les immenses espoirs de changement dans l’espace des mouvements sociaux ne se sont pas traduits véritablement par une transformation totale de la société, et éclaire également les critiques de la société industrielle au crépuscule des Trente Glorieuses.

  • Un manifeste du mouvement Punk : extrait de L’aventure punk de Patrick Eudeline (1977) : (p. 199-210)

Alexandre MARCHANT (professeur agrégé d’histoire-géographie et docteur en histoire contemporaine)

L’Aventure punk (1978) de Patrick Eudeline, musicien et critique de rock, se veut un manifeste de la génération punk en France. Dans l’extrait commenté, Eudeline revient sur les origines de ce mouvement musical et protestataire né à Londres et le définit comme l’expression de « l’ennui et du mal de vivre » de toute une jeunesse occidentale dans les années 1970. Nouvelle forme de l’éternel conflit de générations, le courant punk se distingue par son recours permanent à la transgression. À ce titre, il se doit d’échapper tant à la caricature de la couverture médiatique qu’à toute tentative d’institutionnalisation culturelle, contrairement au rock des années 1960, devenu un « objet de musée ».

4. Démocratisation et politiques culturelles en Occident : (p. 221-267)

  • Jeux d’influence et rivalités internationales au sein de l’Unesco naissante. Rapport d’un diplomate français à son gouvernement, au sujet de l’Unesco (fin 1946) : (p. 221-224)

Chloé MAUREL (Professeure agrégée d’histoire-géographie et docteure en histoire contemporaine)

Le rapport de 1946 d’un diplomate français à son gouvernement révèle les luttes d’influence au sein de l’Unesco naissante entre les pays anglo-saxons et les pays latins. Si la France a obtenu le siège de l’Unesco, les États-Unis ont déjà pris une forte influence dans la jeune organisation, grâce au financement important qu’ils y apportent, et à la nomination de fonctionnaires anglo-saxons aux postes clés. Mais la France, elle aussi, mène des efforts importants pour gagner de l’influence à l’Unesco, en y promouvant ses intellectuels et artistes. Elle peut s’appuyer sur des pays francophiles comme l’Italie et le Liban. Les pays du Sud se montrent, eux, inquiets d’un possible impérialisme américain à l’Unesco. Entre la France et les États-Unis, il y a une différence de conception sur ce que doit faire l’Unesco : promouvoir la culture classique, élitiste, pour la France, ou la culture de masse, par l’intermédiaire des mass media, pour les États-Unis. Ces clivages et différences de conception vont perdurer longtemps au sein de l’Unesco.

  • Paniques morales et bande dessinée. Loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse : (p. 225-237)

Sylvain LESAGE (Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Lille)

Adoptée dans le contexte de reconstruction et d’entrée en Guerre froide, la loi du 19 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse témoigne de la méfiance que suscite alors la bande dessinée. Volonté d’encadrer les divertissements enfantins, protection de l’identité nationale menacée par les industries culturelles américaines et soupçons quant aux pouvoirs de l’image se conjuguent pour l’adoption de cette législation qui rétablit des formes de censure.

  • Penser le rôle de l’État en France durant les années 1950. Jeanne Laurent, La République et les Beaux-Arts (1955) : (p. 239-253)

Pascale GOETSCHEL (Professeur d’histoire contemporaine à l’université de Paris I – Panthéon Sorbonne)

Il s’agit de penser les liens entre l’État et les Arts en France via le regard porté par Jeanne Laurent, une fonctionnaire ayant joué un rôle majeur entre 1946 et 1952. Les insuffisances de la Troisième République, les carences de la Quatrième, les orientations à prendre forment la colonne vertébrale d’un raisonnement qui s’attache à décrypter les principes d’action politique et administrative à mettre en œuvre, s’appuie sur des exemples réussis, en particulier celui du théâtre, et utilise la comparaison européenne.

  • La révolte bolonaise de 1964 : massification de la culture du football et politisation du supportérisme dans l’Italie des années 1960: (p. 255-266)

Fabien ARCHAMBAULT (Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Poitiers)

Critique cinématographique influent en Italie et membre de l’administration communale communiste de Bologne, Renzo Renzi publie au mois de juin 1964 un pamphlet qui retrace les événements survenus dans la capitale émilienne pendant trois mois, du 5 mars au 7 juin 1964, lorsque la ville soutint passionnément son équipe de football, accusée de dopage, jusqu’au titre de champion d’Italie remporté face à l’Inter de Milan. Le livre constitue un tournant dans les rapports qu’entretiennent les intellectuels de gauche avec le monde du football.

© Les Clionautes (Jean-François Bérel pour La Cliothèque)