Présentation de l’éditeur : L’un des plus grands hommes d’État français.
La collection « Ils ont fait l’Histoire » consacre une série à l’une des figures majeures de la Seconde Guerre mondiale et l’un des plus grands hommes d’état français. Ce deuxième volume se concentre sur l’intervention de Charles de Gaulle lors de la Seconde Guerre mondiale, avec en point d’orgue le légendaire Appel du 18 juin.
Frédérique Neau-Dufour est conservatrice de la Boisserie et membre du conseil scientifique de la Fondation Charles de Gaulle. Elle signe le scénario de ce deuxième volume plus conventionnel par sa présentation chronologique que le précédent. Il s’agit de condenser en 48 pages dessinées les péripéties d’un homme « seul au bord de l’océan qu’il prétendait franchir ». Seul, il l’est. Cependant il dispose du soutien de sa famille qui l’a rejoint à Londres mais surtout de celui de Winston Churchill. Ce dernier lui donne la stature d’un homme politique en lui accordant une place sur les ondes de la BBC et des locaux pour démarrer son action. Tout au long de la guerre, De Gaulle rallie des personnalités diverse, de Daniel Cordier de l’Action Française au communiste Pierre Brosselette, pour animer la flamme de la Résistance dont la croix de Lorraine est choisie comme emblème. L’ambition va au delà de libérer la France du joug des Allemands alliés à Vichy. Le Général veut que ce soit la France libre qui sauve le pays en affirmant la souveraineté française indépendante des Alliés anglo-américains intervenant dans l’Empire à son insu, au Levant ou en Algérie. Cet album s’attache à montrer les difficultés de De Gaulle à se faire reconnaître comme chef légitime, surtout par Roosevelt qui préfère des personnalités plus dociles comme Giraud, futur complice d’une tutelle américaine d’après-guerre sur la France. Les territoires d’outre-mer sont particulièrement convoqués dans cette BD montrant l’importance des peuples « dit indigènes » dans la lutte contre les envahisseurs de l’Axe. On y voit ici une ouverture vers leurs velléités d’indépendance (p.33, « L’armée d’Afrique, c’est huit divisions, cinq cents avions, trois cents bombardiers et une flotte encore assez belle. On ne peut pas s’en passer. Juin commandera 120 000 bonshommes dont deux tiers sont africains, un amalgame à assurer… et des conséquences qui nous dépassent, mais on les traitera plus tard », propos donnés au Général, qui en dit long.)
Plus adapté pour des lycéens, ce deuxième tome permettra une approche complémentaire du chapitre 3 du programme de Terminale, La Seconde Guerre mondiale, dont le point de passage, «De Gaulle et la France libre ». Cette BD met l’accent sur deux points d’ancrage : la place donnée aux différents territoires parcourus et l’importance des acteurs rencontrés et leur ambivalence.