Cette BD rend hommage à un chirurgien,  une légende de la chirurgie française. Quand ce barbier devient chirurgien du roi.

Le scénario est de Pierre BOISSERIE – qui s’était déjà illustré avec un album sur la Saint-Barthélemy et avec La Trilogie berlinoise -, les dessins sont, quant à eux, de Vincent WAGNER ; et enfin, en caution historique de cette album, le professeur Jean-Noël FABIANI-SALMON, ancien chef de département de la chirurgie à l’hôpital européen Georges POMPIDOU et professeur émérite à l’université Paris-Descartes, où il dirige l’enseignement de l’histoire de la médecine.

Les premières pages de l’album sont consacrées aux débuts d’Ambroise PARÉ à l’Hôtel Dieu (1533) et aux cours d’anatomie et de dissection qu’il suit rue de la Bûcherie (planches 5 à 13). Aux planches 14 à 16, on prend le temps de nous donner une explication très claire des différents métiers de la médecine au début du XVIe siècle : entre les barbiers-chirurgiens, les chirurgiens et enfin les médecins.

Tout au long de l’album, on suit Ambroise PARÉ au grès des campagnes militaires (cinq au total, de 1537 à 1553), durant lesquelles il acquiert une solide expérience pratique de chirurgien de champ de bataille. C’est ainsi qu’il tente de nouveaux procédés qui font beaucoup moins souffrir les soldats blessés aux combats ; notamment en utilisant un suppuratif (à base de de jaune d’œuf, de térébenthine et d’huile rosat) au lieu de brûler la plaie avec de l’huile brûlante (voir planches ci-dessous).

Les guerres se déroulant sur le sol italien, Ambroise PARÉ en profite pour visiter la Péninsule et y fait la rencontre du célèbre médecin VESALE. Il est émerveillé par les planches d’anatomie (résultats des dissections réalisées par VESALE) et dessinées sous la direction de TITIEN (planches 35 à 46).

Entre deux campagnes militaires, PARÉ retrouve Paris où, lorsqu’il ne se marie pas et n’ouvre pas son propre cabinet, il passe le plus clair de son temps à préparer l’examen de maîtrise. A force d’obstination et grâce à ses relations (qui lui permettent d’échapper à l’oral en latin !), il devient officiellement maître chirurgien.

Le reste de l’album nous fait basculer dans la deuxième partie du XVIe siècle, plus sombre où l’on assiste, en première ligne, à la Saint-Barthélemy (planches 94-97), à l’autopsie d’un roi Charles IX que l’on croit mort empoisonné (planches 102-103), et enfin au règne du dernier des Valois, Henri III (planches 106-107).

Cette bande dessinée s’appuie sérieusement sur des faits historiques de la vie d’Ambroise PARÉ et les planches de l’ensemble de l’album sont extrêmement soignées. Elle a donc toute sa place au CDI du lycée pour satisfaire la curiosité des élèves (et de leurs professeurs). Elle peut également être utilisée comme support du chapitre 2 du thème 2 de Seconde « Renaissance, Humanisme et réformes religieuses : les mutations de l’Europe », notamment pour développer une vision renouvelée de l’Homme dans les sciences.

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