Rencontres et low-tech à travers l’Afrique, un sous-titre qui résume bien ce carnet de voyage de deux jeunes Français partis en 2019 pour un voyage au long cours avec une idée : simplicité. C’est-à-dire immersion dans des familles en partenariat avec des ONG pour des projets collaboratifs de recyclage et une découverte des techniques locales traditionnelles. Cet ouvrage, réalisé en auto-édition, est une réussite.

Diane et Elie invitent le lecteur à les suivre dans cette découverte de l’Afrique, la vie quotidienne en ville comme dans les villages, les us et coutumes, les initiatives en faveur de l’environnement.

Sénégal

L’arrivée en terre africaine se fait à Dakar, ses rues, le musée Ousmane Sow, et le « frigo du désert ». À la villa Ker Thiossane, lieu alternatif de la capitale qui abrite artistes, fablab et artisans, entre tradition et numérique, on découvre les aléas d’un projet d’atelier de conception d’un mode de conservation : faire du froid par évaporation.

 

  La phase de réalisation impose des adaptations quand manque la matière première.

 

 

La découverte du pays entraîne les deux jeunes voyageurs d’abord en Casamance : Mlomp et la culture diola puis en pays Bassari où, grâce à l’accueil dans une famille, ils participent à la réalisation en terre crue du four du boulanger du village et à la confection de bureaux d’écolier entre matière première végétale et récup.

Ghana

Dans un village de pêcheurs, un projet d’une ONG locale cherche à valoriser les coques des noix ce coco transformée par la petit usine artisanale locale d’huile de coco. Il s’agit de fabriquer du charbon comme source pour la cuisine et lutter ainsi contre la déforestation. Au Ghana, un groupe d’universitaires a mis point un prototype de four, trop complexe qu’il faut combiner avec la technique locale peu efficace. Un beau projet pour les auteurs qui découvre, aussi, la royaume Ashanti.

Autre problème de déchets : les sacs plastiques. Ici, ils font preuve d’une certaine naïveté, car sur ce sujet, bien des initiatives existent en Afrique de l’Ouest et sont pérennes malgré les difficultés.

Benin

À Cotonou et ses moto-taxis, c’est un projet de confection d’un espace de jeux pour les enfants à partir de vieux pneus qui mobilise les auteurs et la découverte du vaudou puis dans les villages un patrimoine architectural en terre. Outre la confection du beurre de karité, plus au nord à Sowé, on assiste à la distillation du vin de palme avant la description du chantier de toilettes sèches à la suite à un épisode de choléra.

Kenya

La vie dans un village massaï met en évidence un problème, déjà rencontré dans le périple et présent partout en Afrique noire, la quête de l’eau. Au village de Lenkobei, un espace de jeux pour les écoliers, en matériaux de récupération, va mobiliser les deux voyageurs en étroite collaboration avec les enfants.

À Kisii, une petite ville carrefour économique on rencontre une famille de la petite classe moyenne entreprenante. Le projet d’une ONG néerlandaise de recyclage des déchets plastiques permet la création de nouveaux plats, gobelets… Les déchets, encore et toujours, d’autant plus importants que l’on se trouve sur une côte touristique comme lors de l’étape de Mombasa.

Mombasa p. 222

Si le PEHD est transformé en porte-clés peu de recyclage. Une idée est en route pour réaliser des briquettes à partir du papier.

 

Du papier à la briquette p. 230

Un passage par Madagascar clôt de long périple de onze mois.

Conclusion

Deux ans après leur retour Diane et Elie ont pris des nouvelles des projets auxquels ils ont participé, entre abandon, difficultés et réussites.

« Nous espérons voyager de nouveau, toujours de façon engagée, mais en passant plus de temps au même endroit pour observer les projets en fonctionnement et pouvoir les améliorer. À suivre…»