Un projet sympathique, des élèves motivés et désormais informés sur le changement climatique.

L’auteur François Bernard, est professeur de technologie au collège Fénelon Notre-Dame de La Rochelle.
Il raconte d’abord son cheminement personnel puis il décrit un projet de voyage au Svalbard avec quelques élèves de Troisième durant l’année scolaire 2017-2018, sur la base du volontariat.

Suivant le très médiatique Cyril Dion, l’auteur imagine un projet pédagogique, très personnelPar exemple, il ne fait appel à sa collègue d’Anglais que quand il en a besoin, sans songer à l’intégrer au projet.

Le livre suit les différents moments de l’année scolaire. François Bernard développe sa démarche : « me débarrasser des contraintes imposées : programmes, méthodes pédagogiques, les boulets du métiers » (p. 44).

Il propose aux élèves de remplacer les cahiers par un carnet de voyage. Belle innovation, Célestin Freinet faisait-il autre chose ? Il refuse les méthodes pédagogiques, il mais décrit la pédagogie de projet comme s’il en était l’inventeur, le seul à la pratiquer.

Un long chapitre est consacré au financement d’un projet onéreux 3 000 à 4 000€ par élèves, merci, les parents et les fondations qui ont financé.

Le voyage et le séjour sont peu développés et les aspects scientifiques relégués dans les encarts en italiques de la scientifique de l’aventure Heidi Sevestre.

Les élèves sont revenus transformés de cette aventure, près à s’engager, une évidence.

Les suites de l’aventure : un second voyage l’année suivante, moins réussi et un plaidoyer pour intégrer dans les programmes Rappel l’éducation à l’environnement et au développement durable sont inscrits dans les programmes : L’éducation au développement durable : une mission centrale de l’école, voir sur eduscol : Sensibiliser les futurs citoyens au changement climatique un nouvel enseignement « Demain c’est nous » et la création d’un service civique à la Terre.

Beaucoup d’enthousiasme et d’autosatisfaction pour un projet pas si original.

L’auteur écrit, page 16 : «Une voie, une réponse pertinente pour faire face aux bouleversements climatiques ». Et si cette aventure n’était pas si pertinente : pour faire prendre conscience à des adolescents des effets du changement climatique sur les glaciers, faut-il les emmener au Svalbard, un scénario-choc (p. 29) avec un bilan carbone élevé, élément évoqué, mais vite balayé.

Ne serait-ce pas une incohérence initiale alors qu’avec le même budget on aurait pu emmener des élèves bien plus nombreux constater, avec des scientifiques, Heidi Sevestre elle-mêmeElle est l’héroïne d’un ouvrage de vulgarisation pour enfants : Découvre les glaciers avec Heïdi Sevestre, Cindy Chapelle, Marc N’Guessan, Plume de carotte, 2022, 128 p., le recul des glaciers alpins et les conséquences à venir sur la disponibilité en eau. Auraient-il été moins convaincus ?

Cette description d’un tourisme de la dernière chance avant que tout disparaisseTout comme ces voyages à Longyearbyen,qui est même devenue une destination de voyages scolaires (Vol pour groupe scolaire vers Longyearbyen pas cher) – les voyages vers les glaciers andins ou le tourisme en Antarctique : Un article du site Mr Mondialisation Comment le tourisme de masse s’invite en Antarctique et une vidéo https://www.youtube.com/watch?v=0Xmq62ncu9c laisse un goût amer.