A nouveaux programmes, nouveaux ouvrages d’accompagnement. Ce volume conçu par Christophe Meunier et Céline Sala, formateurs à l’ESPE, respectivement géographe à Orléans et historienne à Perpignan, s’organise autour de 8 dossiers détaillant 40 outils.

Autour d’une mise en page claire et aérée, le lecteur découvrira divers conseils pratiques d’ordre général : la distinction bien faite entre la programmation des connaissances, thématique, sur l’année et la programmation des capacités, plus évolutive sur le cycleTrès rarement faite en géographie. (p 11) ; le fait de garder de la souplesse dans la programmation des phases de travail pour ne pas tomber dans le « minutage » extrême (p 19) ; des grilles d’évaluation mettant bien en lumière connaissances et compétences (pp 31-33).

Le livre compte bien sûr également de nombreux développements spécifiques aux disciplines. Pour la géographie, on relèvera une analyse de la carte tout à fait bien menée : la trop rarement faite gradation des questions traitant d’abord du ponctuel avant de s’intéresser au linéaire (outil 18), l’utilisation poussée des cartes mentales qui, une fois les représentations initiales levées et les savoirs vernaculaires mobilisés, permet d’aboutir à l’élaboration d’une « carte référentielle » devenant une représentation mentale collective (outil 17). Les autres documents sont, eux aussi, passés en revue : textes, paysages, affiches, schémas…pour les classiques mais aussi des entrées pour faire « autrement » : les albums chers à Christophe Meunier, le web, le film, le jeu et, plus original encore, la chanson !

De quoi donc garnir efficacement classeurs et cahiers, lesquels devraient, grâce à cet opus, être soumis à la correction de l’enseignant et emmenés à la maison pour enfin commencer à inverser la tendance constatée dans le rapport Marallès« Les élèves y écrivent quelques résumés et y collent des documents; le maître les corrige rarement ou pas du tout et, en règle générale, les enfants ne les emportent pas chez eux. Les parents ne les voient donc pas » (Marallès, 1998). (1998).

Après, est-ce qu’on se fera taxer de devenir vieux jeu si on relève qu’on aurait pu écrire « géographie » en entier sur le titre de la couverture ? Certes, un bon globe terrestre dans la maquette semble compenser mais tout de même…A quand la « géographie-hist » comme l’avaient déjà évoqué Barré, Deboudt et Picouet (2004) ?

PS : deux coquilles à signaler : il manque un « s » à attendus en haut de pyramide (p 12) et il y a un accent de trop sur « accessibilité » (p 50).