Rue du Monde livre en cet automne morose un très bel album poétique, une invitation au voyage et au rêve. L’écrivain Daniel Picouly s’associe à l’illustratrice Nathalie Novi pour redessiner le monde.
La première édition date de 2015. Cette nouvelle édition offre de nouveaux textes, de nouvelles illustrations à côté des anciens, une couverture réinventée.
Leur choix : associer un poème « Moi, si je pouvais redessiner le monde… et une illustration pleine page sur un fond de carte de géographie issue d’un vieil atlas où Nathalie Novi superpose un dessin coloré qui transporte le lecteur dans un univers en écho au poème : le pique-nique alpestre, le violoneux tzigane, la jeune écolière de Harlem, la cavalière mongole…
Le moi est celui d’un enfant qui invite dans son rêve d’un monde meilleur : embarquer sur les mers clandestines, rencontrer l’ours blanc, manger à satiété … dans le respect des autres, de la nature. Daniel Picouly s’adresse aussi à l’enfant : « Quand tu émergeras de ce rêve bousculé […] Tu as tous les droits, enfant. »
Ce livre avait reçu, en 2014, le prix Amerigo VESPUCCI jeunesse au FIG de Saint Dié.
Et si on redessinait le monde ? est un album sensible, un beau cadeau ouvert sur le monde pour jeunes lecteurs confinés.
Si on redessinait le monde recension de la première édition de 2015
Par Thibaut Villemin
Le monde de demain par des poètes engagés
Finir de préparer son cours sur la ville de demain en 6e et ouvrir ce sublime livre « et si on redessinait le monde » et si dire que l’on a oublié une dimension dans son cours : la poésie ! Car c’est un vrai voyage poétique que nous proposent les textes de Daniel PICOULY et les dessins de Nathalie NOVI ( née en Meuse, note chauvine du rédacteur).
Ce grand livre est une succession de double pages avec d’un coté des dessins plein de couleurs, d’espoir sur fond de cartes de vieux atlas et en face le texte « Moi, si je pouvais redessiner le monde …. »Et n’allez pas croire que c’est un poème à l’eau de rose, une suite de bons sentiments dégoulinant de bonheur guimauve, non, car à chacun des rêves, un paragraphe rappelle une réalité sévère « Bien sur, on me dira que … » mais d’un « Pas moi » que l’on semble entendre tonitruant, l’auteur réaffirme son espoir et son engagement pour son monde plus beau, plus vivant.
Et un détail : les dessins sont nés d’abord, Nathalie NOVI a fait les dessins « se laissant porter par le vent d’un monde imaginé » et c’est seulement ensuite que Daniel PICOULY y a mis ses textes. Allez, laissez vous porter par ce vent,
A confronter à des regards d’élèves et pourquoi pas proposer de rédiger d’autres textes, d’autres dessins. A offrir autour de soi.
NB : Ce livre a reçu le prix Amerigo VESPUCCI jeunesse au FIG de Saint Dié