Ce manuel est destiné aux candidats préparant les concours de l’enseignement (CAPES, agrégation). Il a été écrit par deux personnes : Aurélie Damet, maître de conférence en histoire grecque à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; membre de l’UMR 8210 ANHIMA. Elle est spécialiste de la famille grecque à l’époque classique. Elle a publié La Septième Porte. Les conflits familiaux dans l’Athènes classique(publications de la Sorbonne, prix de la Société des professeurs d’histoire ancienne de l’université SOPHAU 2010). Philippe Moreau est professeur émérite et membre de l’UMR 8210 ANHIMA où il codirige le projet LEPOR (LEges POpuli Romani), il a été maître de conférences de langue et littérature latines à Paris-IV Sorbonne puis professeur aux universités de Caen et de Créteil. Il a écrit des articles et ouvrages sur l’anthropologie historique de la Rome ancienne et sur les institutions politiques tardo-républicaines et augustéennes, il est également directeur de la Revue de philologie.

L’ouvrage commence par un « avant-propos » où les auteurs expliquent le contenu du manuel : il propose « une étude approfondie de la famille et de la parenté grecques et romaines (Ve-IIe s. av. JC). »
Les auteurs poursuivent en expliquant que les termes « parentés » et « famille » « aux multiples vocables » seront présentés dans leurs contextes d’énonciation.

L’ouvrage est divisé en 3 parties :
– la première est intitulée « Famille et société dans le monde grec » ; elle est subdivisée en 4 sous-parties qui s’intitulent successivement « Qu’est-ce qu’une famille ? », « Du gaster à la terre. Le cycle de la vie », « La famille grecque : hiérarchie, domination et conflits », « Famille, politique et pouvoir  ».

– la deuxième est intitulée « Parenté, famille et société à Rome et en Italie (Ve-IIe s. ap. JC). Thèmes et problèmes ».

– la troisième partie est intitulée « Annexes  ». Elle est la plus courte, contient des cartes, plan, dessin de loutrophore attique, lignage des Cornelii Scipiones.

Chaque chapitre se termine par une bibliographie.

Le lecteur, avant de commencer la première partie, peut lire utilement le lexique de 4 pages qui n’est pas à négliger ; et peut l’approfondir grâce à la bibliographie proposée à la fin de cette lecture.

La première partie, écrite par Aurélie Damet, commence en nous expliquant que la famille intéresse plusieurs champs d’études : ceux des juristes, des anthropologues, des historiens du sociétal et des affects. L’auteur précise qu’il faut, pour préciser la définition de la famille, mobiliser le droit, le corps, les sentiments, les dieux.
La partie se poursuit par les sources qui aident à connaître les sentiments et pensées/mœurs des grecs : les sources principales de la tradition manuscrite (dramaturgie, orateurs, philosophes et médecins, historiens et biographes, l’épigraphie, la papyrologie, l’archéologie et l’iconographie).

Les chapitres se succèdent de façon fluide. Le vocabulaire propre à la période y est bien expliqué, les candidats au concours pourront bien le comprendre et le maîtriser. Exemple : le chapitre 2 donne la définition de oikos et oikia, puis explique « Qui vit dans l’oikos ? ».

La partie qui traite de la Grèce fait plus de 200 pages tandis que la partie sur Rome et l’Italie fait plus de 100 pages. Ce déséquilibre tient du fait de la rareté et la dispersion des sources traitant de la famille et de la parenté à Rome. L’incendie de 390 aurait détruit de nombreux documents publics et privés.
La deuxième partie est écrite par Philippe Moreau, il commence tout comme la première partie en traitant des sources, leur typologie (lois, orateurs, historiens et biographes, la comédie et satire, l’épigraphie….). Il reprend les mêmes thèmes que ceux traités pour la Grèce : le mariage, la naissance, la mort, les liens sociaux dans la cité, la vie politique. Par contre, il n’est pas traité la question religieuse dans la cité.

Le manuel est ponctué de références textuelles d’auteurs grecs anciens, les travaux de chercheurs contemporains.

En somme, un manuel aéré, facile, clair et agréable à lire. Toutefois, on peut regretter l’absence de documents iconographiques (sculptures, vases, épitaphes…).