Nacima Baron-Yellès structure son propos de synthèse en trois parties. Tout d’abord elle se livre à un historique de l’aménagement du territoire en distinguant trois grandes périodes. Ce propos très clair permet de faire le point efficacement. Ainsi d’une vision du haut vers le bas, on est passé aujourd’hui à l’inverse. De plus la mondialisation, l’intégration à l’Europe changent la donne de l’aménagement.
Dans une deuxième partie, l’auteur s’attache à dresser les cadres de la réorganisation institutionnelle en montrant que cette dernière est à la fois importante et inachevée. C’est d’ailleurs sans doute cet état d’inachèvement qui pose problème aujourd’hui, car en France on se trouve face à un vrai millefeuilles. Aujourd’hui on rencontre comme acteurs des anciens, comme la commune et le département, et des petits nouveaux qui gagnent en importance comme le niveau intercommunal.
Enfin la troisième partie traite des outils et des méthodes renouvelés. C’est l’occasion de faire le point sur tout un ensemble de sigles comme le SCO ou le PLU. De plus en plus on assiste au développement de la logique contractuelle : « un territoire, un projet, un contrat ».
Après cette synthèse, l’auteur examine un certain nombre d’exemples qui sont autant d’études de cas utilisables en classe. On aborde ainsi aussi bien les acteurs comme le maire, la région ou le département. Ensuite, c’est le temps des domaines d’action et l’on examine ainsi la question du logement, de la santé ou des pôles de compétitivité. Autant dire que de nombreux exemples sont particulièrement sensibles dans le contexte actuel. On navigue à travers toute la France : du Nord Pas-de-Calais à Marseille et des Landes à Besançon.
Enfin, l’auteur revient sur les nouveaux rapports que peuvent entretenir les citoyens avec les territoires. Le débat récent sur les plaques d’immatriculation des véhicules montre le fort attachement des Français à leur territoire de proximité.
Avec des élèves, on peut tout à fait imaginer de travailler un des cas donnés, puis ensuite de soumettre en évaluation le même genre de situation dans un autre lieu. De même, afin de montrer une géographie citoyenne, on gagnera à s’appuyer sur des exemples locaux pour entamer un cours. C’est l’occasion aussi peut-être de pratiquer des jeux de simulation pour faire comprendre les logiques des différents acteurs.
Pour en savoir plus, retrouvez l’interview de Nacima Baron-Yellès dans le Labo 9.
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