Ce numéro de GéoAdo est consacré à la Suède, pays scandinave, qui détiendrait la recette du bonheur. Cette notion de bonheur, très subjective, est la base de ce qui ferait la réputation d’un pays d’après le Reputation Institute, organisme américain qui mesure justement cette réputation. L’étude qui repose sur 16 critères s’est penchée sur la réputation de 70 pays dans le monde. Pour parvenir à ce classement 48 000 personnes habitant dans les pays du G8 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Allemagne, Japon, Italie et Canada) ont été interrogées. Au niveau international, le podium est occupé par la Suède, le Canada et la Suisse. Les USA ne sont classés que 28e, la Chine 57e et la Russie 65e. Le Pakistan, l’Iran et l’Irak ferment la marche.

Carnet de voyage

Alban, 11 ans, originaire du Pecq dans les Yvelines, est parti avec ses parents, son frère et sa sœur, dans un voyage d’un en Amérique du Sud et en Asie. Voyageant surtout en bus ou en camping-car, le jeune garçon et sa famille ont vécu une expérience exceptionnelle qui a demandé aux parents deux ans de préparation. En plus d’avoir découvert le monde et sa diversité, d’être entré en contact avec des habitants parlant une autre langue et pratiquant une autre culture, Alban a acquis confiance en lui. Il a su vaincre sa timidité.

Enquête

Pourquoi la Suède peut-elle être considérée comme un modèle à suivre ? C’est globalement à cette question qu’a voulu répondre l’enquête de 10 pages livrée par le magazine. La Suède est un pays un peu plus petit que la France mais avec six fois moins d’habitants (10 millions seulement). Le « modèle suédois » est présenté à partir de 4 entrées : le système scolaire, l’éducation, l’écologie et les icônes suédoises. Au gymnasium, équivalent du lycée, les journées de cours se terminent vers 14h ou 15h30, sacrifiant la pause déjeuner. Les méthodes d’enseignement ne mettent pas l’accent sur l’évaluation-sanction mais sur l’évaluation formative discutée avec l’enseignant. L’éducation suédoise, dont Ellen Key (1849-1922) est emblématique, est une éducation qui a fait de l’enfant une préoccupation première. Surprotégés, hyperprivilégiés, nombreux seraient les enfants suédois qui auraient tendance à rester de plus en plus à la maison et être déscolarisés. On les appelle les hemmasittare, « ceux qui restent à la maison ». À l’instar de Greta Thunberg, beaucoup de jeunes adolescents suédois sont sensibles à l’écologie. Enfin, quelques icônes suédoises ont fait la popularité de la Suède : le groupe ABBA, le youtuber Pewdiepie (102 millions d’abonnés), H&M, IKEA, le jeu vidéo Minecraft et le joueur de football Zlatan Ibrahimovic.

Ados du monde

Le dossier « Ados du monde » est ce mois-ci consacré aux « ados qui font chauffer la piste de danse ». 6 adolescents, dans six pays du monde, dansent pour différentes raisons : se faire de l’argent comme en Inde, pour la compétition comme en Pologne, pour l’art comme en Indonésie ou en Afrique du Sud, pour fêter le nouvel an comme au Pérou, pour se ditsraire comme au Japon.

Aventure

Sacha, 11 ans, est devenu bâtisseur du château de Guédelon, en Bourgogne. Le jeune garçon nous fait visiter ce chantier d’archéologie expérimentale où, depuis 1997, on a entrepris de construire ex-nihilo un château philippien en retrouvant les techniques du XIIIe siècle. En 22 ans d’existence, le chantier a permis de faire revivre le savoir-faire, parfois perdu, d’un bon nombre d’artisans tels que le tailleur de pierre, le forgeron, le tuilier… Tous les ans, entre mars et novembre, une quarantaine d’artisans et près de 650 bénévoles mènent une nouvelle phase de travaux.

Ma vie d’ado

Setare est une jeune iranienne de 17 ans qui nous fait découvrir sa vie d’adolescente à Ispahan. L’image que renvoie Setare est celle d’une jeune fille libérée, qui porte le hijab et un piercing. Le portrait est assez lisse et sa vie semble facile, issue visiblement d’un milieu aisé dont on ne dit à peu près rien d’ailleurs. Un portrait très évasif et peu instructif.

Reportage

Loury Lag a traversé l’Islande à pied (900 km en un mois) en solitaire avant de défier le désert de glace du Vatnajökull. À 32 ans, ce baroudeur a visité une trentaine de pays avant de s’orienter vers des expéditions extrêmes et en solitaire. Les 15 jours sur le Vatnajökull ont été les plus difficiles : 15 jours à -25°, face à des vents de 150 km/h, surmontant engelures et casse de matériel.