Le GéoAdo du mois de septembre aborde la rentrée scolaire avec les mystères liés à l’espionnage et au contre-espionnage. Sortie prochaine du nouveau James Bond oblige, prévue pour novembre 2020, cette dernière appelle les rédacteurs de GéoAdo à enquêter sur les méthodes et les gadgets de ces hommes et femmes du « renseignement ».

Les plus belles photos du mois

Les huit photographies sélectionnées ce mois-ci permettent aux lecteurs de faire un bref survol de la planète et d’en apprécier sa grande diversité tant dans ses cultures que dans ses paysages. Au Viêtnam, des ouvrières inspectent des filets utilisés pour la pêche à l’anchois. Chacun de ces filets mesure plusieurs centaines de mètres de long. Une entreprise titanesque ! Au Mozambique, une image prise en plongée montre dix lions allongés sur le flanc prêts à être transportés vers le delta du fleuve Zambèze. L’objectif de l’opération, réalisée en 2018, était de repeupler l’écosystème de cette région dépourvue de grands prédateurs depuis des dizaines d’années du fait du braconnage. En Australie, l’image montre ce qu’une vieille dame a découvert en pleine nuit en allant au petit coin : un python d’1,50m de long sortant de ses toilettes ! Heureusement, l’animal n’était pas venimeux. En Chine, à Sanya, sur l’île de Hainan, neuf hôtels en forme d’arbre géant ont été construits en briques Lego. Enfin, au Royaume-Uni, une photographie montrant deux girafes sortant de leur abri font un clin d’œil à la réouverture des sites touristiques comme le parc safari Blair Drummond, en Écosse, après le confinement dû au coronavirus.

Enquête

Natacha Scheidheuer a enquêté sur ces « agents de renseignement » qui, par divers moyens, doivent permettre à l’État qui les emploie de prévoir un attaque d’un groupe ou d’un État ennemi, de protéger des secrets technologiques ou de tenter de découvrir ceux des autres, de traquer les trafics, de fragiliser un pays en salissant sa e-réputation. Dans son enquête, la journaliste a retrouvé la trace d’une quinzaine d’agents clandestins du GRU, le service de renseignement militaire russe, en Haute-Savoie, dans de petits villages tranquilles à la frontière de la Suisse. Depuis leur base savoyarde, les « grouchniki » menaient des missions diverses : porter main-forte aux groupes qui s’opposent à leurs propres gouvernements, éliminer des opposants à Vladimir Poutine ou les traitres passés à l’ennemi. La plupart des pays du monde ont leurs propres services de renseignement qui s’affrontent ou coopèrent. La DGSE, le plus puissant service français, réunit 7 000 agents placés principalement à l’étranger. Sous « légendes » (fausse identité) comme Béryl 614, un espion de la DGSE, interrogé par notre enquêtrice, témoigne de sa couverture : pendant un an, il était professeur des écoles en année sabbatique.

Aujourd’hui, le cyberespace est le lieu virtuel où des ordinateurs du monde entier sont reliés : une aubaine pour le cyberespionnage ! En 2009, le Mossad et la CIA utilisent la première cyberarme de l’histoire : le virus Stuxnet. Profitant d’une mise à jour des ordinateurs des ingénieurs de la centrale nucléaire iranienne, ils introduisent le programme et font exploser une partie des équipements à distance. En 2019, les services de renseignement ont recruté des spécialistes de jeux multijoueurs (Fortnite, Minecraft, etc.) afin de mieux comprendre comment des joueurs malveillants, comme des terroristes par exemple, s’y échangent des informations en toute discrétion. En 2013, l’affaire de l’informaticien Edward Snowden avait révélé le gigantesque programme de surveillance téléphonique et Internet des citoyens du monde organisé par la NSA.

Aventure

Fanny Brun est glaciologue. Elle sillonne l’Himalaya pour étudier la fonte des glaciers afin de mieux comprendre le réchauffement climatique. Les glaciers d’Asie couvrent environ 100 000 km². Ils sont les grands témoins du réchauffement climatique. Elle a pu constater que les glaciers de l’Himalaya résistaient davantage que les glaciers alpins qui s’amincissaient deux fois plus vite.

Reportage

Le journaliste et photographe Thomas Girondel s’est intéressé à la vie des adolescents du collège Les Sicardières de l’île d’Yeu. Comment ces jeunes, garçons et filles, vivent-ils leur insularité ? Les élèves de l’île, sont par exemple, les seuls collégiens de France à pouvoir faire de la plongée sous-marine en EPS. Ils la pratiquent à l’automne et au printemps. En hiver, ils suivent des cours de biologie marine et participent à la création d’un aquarium. Le collège compte 10 professeurs et 108 élèves. Après la 3e, ils devront tous aller au lycée sur le continent et être internes.