Xavier Leroux, André Janson, Bernard Malczyk. Géographie à vivre. CE2. Accès Editions, 2011. 143 pages. 50 €

« Après la taulière, le taulier Rappelons que c’est ainsi que certains rédacteurs de la Cliothèque me désignent » pourrait-on dire puisque cette présentation de Géographie à vivre, CE2 s’inscrit après celle de Catherine Didier Fèvre (Animatrice de la Cliothèque de Géographie) consacrée au niveau CM2. N’étant pas géographe je me suis modestement attelé à la tâche de présenter le niveau CE2

Ce volume qui est destiné au maître seulement qui est le premier de la série est présenté de façon extrêmement agréable. Du point de vue de la maquette et la mise en page il apparaît comme beaucoup plus fonctionnel que ceux qui sont destinés habituellement à l’école primaire. Les illustrations sont de remarquables qualité, le repérage entre les cinq modules parfaitement visible avec des choix de couleur qui présentent même l’intérêt d’être harmonieux.
Les croquis sont de belle taille et prévus pour la reprographie. Les cinq modules qui composent cet ouvrage sont présentés en suivant un ordre chronologique avec une périodisation. Pour septembre-octobre les élèves découvriront les grands repères du monde, en novembre-décembre la lecture des paysages, pour janvier-février les espaces urbains, en mars-avril les espaces ruraux et agricoles, pour finir l’année sur les transports.

Les auteurs proposent à leurs collègues de véritables séquences « clé en main ». Le questionnement est très précis, part des expériences personnelles des élèves, et propose des exercices tout à fait adaptés, y compris avec des collages.
Les auteurs, et ce n’est pas le moindre mérite de cet ouvrage, se refusent clairement à sacrifier à cette mode du « tout ludique », qui encombre certains forums.

Pas de mode du ludique

Il n’est pas inutile en effet de montrer aux élèves que l’effort d’apprentissage suppose une certaine mobilisation.
De plus, l’ouvrage se révèle particulièrement adapté à toutes les classes, quels que puissent être les niveaux d’équipement en matière de technologies numériques.
Toutefois, les professeurs des écoles chanceux qui disposent d’un vidéoprojecteur dans leur classe pourront utiliser le DVD-Rom qui permet de projeter ou d’imprimer la plupart des documents. Les activités chronophages sont exclues de l’ouvrage. Les auteurs ont recherché l’efficacité.
Le premier module consacré aux grands repères du monde est finalement, non seulement indispensable mais également salutaire, Et c’est un professeur de lycée obligé de rappeler ces notions en seconde qui en parle ! de ce point de vue.
On reconnaît dans cet ouvrage la patte de Xavier Leroux, professeur des écoles en activité qui propose des séries d’étiquettes à découper « identiques par souci d’économiser les photocopies. »
La lecture du paysage qui forme le second module permet une mise en relation avec les repères temporels avec la présentation d’une station de sports d’hiver à différentes époques. Les élèves n’auront également aucune difficulté, grâce à un exercice de découpage de photographies avec des languettes à comprendre les notions de lecture par plan.

Choix efficace des notions acquises

Pour les espaces urbains les auteurs amènent les élèves à utiliser un graphique et les notions de proportionnalité dans les figurés géographiques. Encore une fois, cette présentation classique mais particulièrement efficace des bases de la géographie apparaît tout à fait pertinente.
Pour les paysages ruraux, on aurait pu espérer, eu égard à la localisation géographique de l’auteur de ces lignes que les vignobles languedociens soient plus clairement représentés, Il est vrai que l’éditeur est en Alsace ! mais ce n’est absolument pas rédhibitoire.
Le dernier modules qui traite des transports en France, comme en Europe et un véritable modèle qui pourrait parfaitement être utilisé dans des niveaux de classes bien plus avancés.
Avec une photographie, un histogramme et un planisphère en fond de carte, les élèves pourront parfaitement maîtriser le rôle des transports dans la mondialisation.

Très clairement, cet ouvrage qui ne sacrifie pas à la mode du « tout numérique » se révèle parfaitement adapté à son usage. Pour des élèves de cours élémentaire deuxième année, sous réserve que l’ensemble des modules soit utilisé au fil de l’année scolaire, les notions de base du repérage en géographie devraient être acquises.
C’est bien là l’essentiel, et si d’aventure les auteurs de cet ouvrage devaient réaliser dans l’avenir un manuel avec une prise en compte des TICE, il y a de fortes chances qu’ils recueilleraient tous les suffrages.

Bruno Modica

Ajout novembre 2013: voir le texte d’une communication présentée à la 9ème journée Pierre Guibbert qui accompagne l’usage de la collection « Géographie à vivre ».