Georges Fessy et la photographie. Textes de Richard Edwards et de Jean-François Pousse. Entretien avec Georges Fessy. Les éditions du Familistère, 2019.
A l’occasion de l’exposition « Georges Fessy et la photographie », le Familistère de Guise a réalisé, via sa maison d’édition, un très bel opus présentant une rétrospective de l’œuvre du photographe.
Georges Fessy, né en en 1937, travaille d’abord dans l’industrie textile avant de devenir photographe professionnel.
Artiste prolifique, à la production éclectique ( publicité, objets d’art, portraits), il commence à partir de 1985, à réaliser des vues d’architecture pour, entre autres, les agences de Jean Nouvel ou de Dominique Perrault.
Le catalogue présente quelques-unes de ces vues, avec notamment un travail remarquable sur la Bibliothèque nationale de France. On mentionnera également les images de la Saline royale d’Arc-et-Senans, du Grand-Hornu (Belgique) ou encore cette photographie extraordinaire d’un cuisinier new-yorkais, prise en 2011, point de vie lumineux dans un horizon anthracite désincarné.
J-F.Pousse, critique d’architecture ayant participé à l’ouvrage, écrit que « Georges Fessy ne revendique pas, à travers son travail, de positions critiques, politiques, intellectuelles. Pas de violence, de drames sociaux, de témoignages dénonciateurs. Même s’il refuse le nom d’artiste, sa démarche est essentiellement esthétique ».
Il n’en reste pas moins vrai que le travail de Georges Fessy invite à la réflexion, tant patrimoniale que sociétale, certains clichés incitant à se pencher sur ce que peut être la place de l’humain dans un univers urbain qui parfois l’absorbe et qui est désormais le sien.
Grégoire Masson, docteur en Histoire.