Dans Troie zéro, Karibou et Duparcmeur proposent de revisiter le mythe de la guerre de Troie. Pas de chance pour Ménélas, roi de Sparte ! Sa femme Hélène est partie avec Pâris, prince troyen, qui l’a séduite grâce à sa recette irrésistible de kébab. Afin de la récupérer, il doit parcourir la Grèce pour s’assurer des alliés, dont certains héros tels Ulysse ou Achille. Ainsi débute un road trip antique improbable qui bifurque dans toutes les directions, sauf une : arriver à Troie et gagner. Seulement, Agamemnon et Nestor, ainsi que tous les autres héros recrutés pour l’occasion voient plus d’intérêt à s’amuser entre copains qu’à faire la guerre.
Troie zéro est le troisième album dans lequel Pataquès et Josselin Duparcmeur s’emparent d’un personnage célèbre (Salade César), d’un événement historique (Waterloose) ou, ici, d’un mythe pour le tourner en dérision, avec des dialogues décalés et des blagues contemporaines. L’intrigue et les personnages rappellent un peu le parti pris par Alexandre Astier dans Kaamelott, avec des héros et des soldats tous plus bêtes les uns que les autres et un personnage, Ménélas, désespéré face à l’incapacité de ses compagnons à saisir les enjeux de la guerre de Troie. Des interludes présentant divers mythes grecs (Prométhée, Hercule…) revisités s’insèrent dans l’intrigue principale sur la guerre de Troie.
L’humour, très premier degré, repose sur des anachronismes et le comique de répétition. Je n’ai malheureusement pas été réceptive ni aux blagues, ni au parti pris des auteurs. Néanmoins, l’humour est quelque chose de très subjectif et la bande-dessinée pourra séduire d’autres lecteurs.
Concernant les graphismes, Josselin du Duparcmeur a choisi le minimalisme et la sobriété, avec des personnages peu expressifs, peu de décorations et des postures répétées. La colorisation suit le même schéma, avec des dessins tout en noir et saumon.