Par Fabienne Bliaux

Si l’on se réfère à la quatrième de couverture,  » cet ouvrage est une nouvelle biographie du plus populaire de nos monarques français envisagée à la lumière de son amitié avec Geoffroy de Vivans « , il n’est cependant que peu question du roi Henri IV. En fait, il s’agit d’une étude concentrée sur le seigneur de Vivans, le roi n’apparaissant que çà et là lors de ses venues dans le sud-ouest ou lorsqu’il appelle Geoffroy de Vivans auprès de lui. Cet ouvrage a été écrit en grande partie grâce aux archives de la famille de la Verrie de Vivans et notamment au manuscrits Faits d’Armes de Geoffroy de Vivans, rédigé par son fils aîné Jean, qui a souvent combattu au contact de son père. C’est d’ailleurs cette biographie qui est la pièce maîtresse de l’ouvrage dont on n’a malheureusement pas l’intégralité dans le livre. L’auteur dans un souci d’information, a voulu éclairer le lecteur à la fois par la localisation des lieux mais aussi par des illustrations (photos prises par lui-même) qui ne semblent pas toujours bien à propos et qui ne sont pas clairement identifiées (seul le lieu de conservation est indiqué, mais il n’y figure ni numéro d’inventaire, ni une légende exhaustive qui auraient satisfait le curieux).

L’ouvrage, qui est sans conteste une biographie bien documentée de Geoffroy de Vivans manque cependant de souffle et de rythme (les parties et les chapitres ne sont pas clairement définis. Il s’agit plutôt d’un amoncellement de parties non structurées).

On se perd rapidement parmi la multitude de seigneurs périgourdins, qu’il aurait peut-être fallu localiser sur une carte ou à l’aide d’un tableau, les notes ne suffisant pas. Par ailleurs, ces notes de fin d’ouvrage ne présentent aucun appareil critique et ne permettent donc pas de se référer à d’autres ouvrages sans recherche préalable, ni de comparer le seigneur de Vivans avec certains de ses pairs.

Ce n’est qu’à la seconde lecture que l’ouvrage paraît pus facilement compréhensible. On découvre alors les réseaux nobles de province ; de surcroît protestants et l’incidence que peuvent prendre certains, comme celui de Geoffroy de Vivans sur le souverain.

Cet ouvrage est à conseiller aux Périgourdins ou aux connaisseurs du règne d’Henri IV qui y verront là un approfondissement des connaissances des relations roi-seigneurs.