Appuyé sur des connaissances solides, l’ouvrage est structuré par de vigoureuses analyses qui dégagent l’essentiel d’une question.
Dans l’introduction, l’auteur dégage les enjeux du XXème siècle : l’entrée dans le développement et la modernité, les avancées et les reculs de la démocratie, le mythe de la révolution, le rôle des guerres, le poids des États-Unis.
L’ouvrage est ensuite divisé en huit chapitres ; de manière classique, l’auteur a adopté un plan chronologique ( le monde en 1900, la Première guerre mondiale, etc.). Dans chaque chapitre, l’auteur dégage les lignes de force de la question, puis déroule un récit chronologique de la période.
Dans un exercice assez contraint, l’auteur parvient à mettre en valeur des points de vue originaux. Ainsi présente -t-il le monde en 1914 comme un assemblage de cercles coalescents (les cercles européen, américain, asiatique) qui ont entre eux des relations plus ou moins complexes.
Dans le chapitre consacré aux totalitarismes dans l’Entre-deux-guerres, l’auteur souligne la brutalité du nazisme et du communisme soviétique (dans les chapitres suivants, il se montre sans indulgence pour la révolution maoïste et le régime des Khmers rouges) et n’hésite pas à prendre parti dans le débat consacré à la comparaison entre nazisme et communisme. Il conclut que les méthodes étaient comparables, mais les objectifs (racisme d’un côté, millénarisme émancipateur de l’autre) étaient différents. Il ne manque pas de souligner la force de la propagande du régime stalinien, ainsi que son cynisme sans borne en politique extérieure.
Dans le chapitre consacré à la Seconde guerre mondiale, l’auteur dégage les grandes caractéristiques de la guerre (une guerre « vraiment mondiale» , une guerre totale dans tous ses aspects humains -en particulier l’extrême violence contre les civils-, économiques, idéologiques, politiques, puis il analyse les grandes étapes chronologiques du conflit.
Les chapitres suivants sont consacrés, l’un à la guerre froide, l’autre aux évolutions des grands ensembles mondiaux (décolonisation et États en développement, Etats occidentaux, et notamment construction européenne, monde communiste). Le dernier chapitre est consacré à la dernière décennie du XXème siècle, marquée par l’émergence d’un monde nouveau après la guerre froide, l’affirmation de la puissance américaine, l’existence de nouveaux conflits, et le développement de la mondialisation. En conclusion, l’auteur dresse un bilan nuancé du XXème siècle, marqué à la fois par de réels progrès et d’épouvantables guerres.
In fine, il plaide pour les progrès des droits de l’homme et de la tolérance.
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