Petit ouvrage dont l’ambition est d’interpeller le public québécois sur le peu de reconnaissance pour les peuples autochtones qui ont accueilli leurs ancêtres.

Kapak est un mot innu qui signifie «débarquez» et qui donna son nom au Québec. Il a été choisi par Mathieu d’Avignon, historien, membre du groupe de recherche sur l’histoire de l’Université du Québec à Chicoutimi pour aborder, en quelques pages, l’histoire des relations entre peuples autochtones et Européens venus s’installer au Canada.

L’auteur montre grâce à quelques courts extraits d’ouvrages, de manuels scolaires comment on a longtemps occulter l’histoire amérindienne.
C’est à une rapide histoire que nous invite l’auteur depuis les mythes de la création, fondement d’une tradition orale longtemps méprisée et rapportés ici grâce à quelques récits des premiers colons: l’interprète français François Perrot pour les mythes algonquiens et le jésuite Jean de Brebeuf pour les Hurons-Wendats.
Vu leur faible nombre, les colons français se sont installés cohabité grâce à l’hospitalité, aujourd’hui reconnue, des peuples autochtones : quatre siècles d’alliances, notamment avec les Montagnais et d’échanges culturels, d’emprunts du canot d’écorce au tabac.

L’histoire des revendications indiennes après le traité de 1763 est abordée, en particulier la loi sur les Indiens de 1857. Loi discriminatoire qui a permis l’installation et la pérennité jusqu’en 2000 des pensionnats indiens, une des pages les plus sombres de l’histoire canadienne. Ce préjudice, enfin reconnu, a permis aux survivants de raconter leur expérience.

L’auteur aborde rapidement l’accord de 2002 entre le gouvernement du Québec et les Cris alors même que les effectifs des ressortissants des nations indiennes semblent bien faibles (p. 41-42).

Ce combat est rapproché d’un mouvement plus général. On trouve ici le texte de la proclamation des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (p. 64-72).

Une première approche d’une histoire méconnue.