Introduction : dans cet ouvrage Jean Balazuc retrace en détail l’Opération aéroportée Léopard, soit le largage de 381 légionnaires (1ère vague) sur KOLWEZI le 19 Mai 1978. La deuxième vague compte 233 hommes (au total donc 614 légionnaires).

Le contexte historique, c’est la guerre froide, et les rebelles katangais sont assistés par des officiers cubains (venus d’Angola) et par des officiers est allemands. Il s’agit de déstabiliser le régime de Mobutu soutenu par France, Belgique et Etats-Unis.

Résumé des Faits :

En 110 pages, on apprend que cette opération a coûté la vie à 5 légionnaires (3 caporaux, un sergent et un simple légionnaire) entre le 20 Mai et le 27 Mai.

Avant leur arrivée, les rebelles ont tué entre 700 et 900 civils africains et entre 170 et 280 européens, soit 870 à 1180 victimes.

Pendant l’opération Léopard, 247 rebelles katangais sont éliminés et 2 prisonniers.

En plus des 5 légionnaires du 2ème R.E.P. (Régiment Etranger de Parachutistes) un para commando belge et un para commando marocain (envoyé par le Roi Hassan II pour soutenir Mobutu) seront aussi tués.

Le 16 mai 1978, les parachutistes zaïrois échouent dans leur attaque.

C’est le 18 mai que 650 légionnaires sont à Kinshasa (à 1500 kilomètres de Kolwezi).

Le 19 mai à 11H05, la première vague décolle de Kinshasa. La décision a été prise par le président Valéry Giscard d’Estaing et son ministre de la défense Yvon Bourges.

A 15H40, les 381 parachutistes sautent sur Kolwezi.  Ils vont affronter un millier de rebelles katangais, lourdement armés.

A 18H45, la nuit est tombée quand arrive la deuxième vague de 233 légionnaires.

Le premier soir, bilan : 100 rebelles tués et 2 A.M.L. (automitrailleuses légères) détruites. Zéro mort côté français !

Le Dimanche 21 Mai 1978, 2200 européens ont été évacués ( médecins, infirmières, prêtres et bonnes soeurs…)

Du 22 au 27 Mai les légionnaires nettoient les cités minières ( 3 légionnaires meurent du 23 au 27)

C’est le 25 Mai que sont faits les deux seuls prisonniers de toute l’opération. « Jusqu’à présent, ils se battaient jusqu’au bout ».

Le 27 mai les rebelles fuient et repassent la frontière vers l’Angola. Sur cette carte, on voit la proximité entre Kolwezi tout au sud du Zaîre , près de l’Angola et de la Zambie.

Portée et conséquences de cette opération :

La France de Valéry Giscard d’Estaing montre sa force en Afrique Noire. Au prix de 5 morts et 20 blessés, Mobutu est conforté au pouvoir de 1978 à 1997.

Les visées communistes sont contrecarrées alors qu’ANGOLA et MOZAMBIQUE sont tombés en 1975 et l’ETHIOPIE en 1977. 1978 est donc un coup d’arrêt en Afrique aux visées de l’U.R.S.S. et de Léonid Brejnev. Les Belges ont trop hésité et c’est la France qui a mené cette opération réussie.

Il y a presque 42 ans jour pour jour, la Françafrique était encore puissante. Le 19 Mai 1978 reste donc dans l’Histoire comme une épopée militaire réussie C’est la sixième intervention militaire de la France en Afrique Noire, il y en aura 50 au total de 1964 à 2014; mais 10 seulement pendant les 25 ans de guerre froide de 1964 à novembre 1989.

En guise de conclusion, je rappelle la citation du colonel Philippe Erulin, chef de corps du 2ème R.E.P : Ce succès militaire tient « surtout à l’entrainement très poussé des paras, à leur discipline et à la confiance qu’ils avaient dans leurs cadres, à leur condition physique exceptionnelle et à leur endurance ».

Ce fait d’armes donnera un film français : « La Légion saute sur Kolwezi »  qui sortira en 1980…