Seul numéro issu de la collection de la DATAR « Territoires en Mouvement » au pluriel et à ne pas confondre avec la revue de géographie lilloise [Territoire en Mouvement->http://tem.revues.org/] pour l’année 2011, ce petit guide propose un état des lieux de la coopération transfrontalière entre les territoires européens concernés, lesquels rassembleraient un tiers de la population de l’Union Européenne.

En à peine 100 pages, l’ouvrage détaille l’évolution de cette structuration en trois périodes : la multiplicité des initiatives entre 1980 et 2000, le temps de la consolidation entre 2000 et 2010 et enfin, les cadre actuels et futurs.

Si les débuts ont surtout été inter-étatiques (pour finaliser certains réseaux « techniques » notamment), le changement d’échelle vers les niveaux régionaux et locaux doit surtout aux avancées de la décentralisation et de la construction européenne. Les premières mesures sont plus symboliques qu’opérationnelles même si les collectivités souhaitent aller plus vite et que certains outils durables émergent assez tôt (FEDER, programmes INTERREG ou encore la Mission Opérationnelle Transfrontalière, la MOT, une structure associative qui aide les territoires).

Le second temps affine encore les thématiques et les marges de manœuvre. Le programme INTERREG IV, le dernier en date, permet par exemple de pousser la coopération entre régions, entre villes, voire entre réseaux scientifiques ou encore entre programmes de coopération eux-mêmes. Le GECT (Groupement Européen de Coopération Transfrontalière) nait en 2006 et constitue le premier outil de coopération commun aux partenaire de l’Union Européenne, le plus abouti et le plus utilisable.

Mais ces GECT ne s’appliquant qu’au sein de l’Union Européenne, des GEC (Groupement Eurorégional de Coopération) sont en train de s’instaurer également et pourraient constituer les premières formes de collectivités territoriales transfrontalières. L’échelle macrorégionale est également sollicitée (Mer Baltique par exemple) tout comme les RMPT (Régions Métropolitaines Polycentriques Transfrontalières).

Quelques exemples en encart, une chronologie, des cartes et une bibliographie et pas de fioriture. Beaucoup de sigles, de lois et d’outils techniques mais tout est expliqué. Cette collection va à l’essentiel et permet ici de bien saisir comment les uns et les autres font en sorte de développer la coopération transfrontalière même s’il reste des dissymétries au sein des organisations chargées de bâtir ces projets communs.