Car derrière ce titre se cache une double réflexion.
Celle qu’ont menée les rédacteurs de ce magazine afin de le donner un coup de jeune (20 ans, seulement, pourtant) : « Dès janvier, on repeint la façade. Ca va déménager : nouveau look, nouvelles couleurs, nouveau logo, nouvel esprit. La prochaine une sera ébouriffante. » promet Héloïse L’hérété, la médiatrice de Sciences Humaines. A partir de janvier, Sciences Humaines devient SH, le surnom que lui ont donné les lecteurs. Et c’est à eux que fait appel SH pour réaliser son lifting. « J’insiste : nous avons besoin de vous. Sciences Humaines est une entreprise rare, indépendante, qui n’existe que grâce à ses lecteurs. »
Au-delà de l’effet d’annonce, ce numéro spécial offre de quoi nourrir notre réflexion en cette fin d’année 2011 riche en bouleversements. « Ouverte sur les révolutions arabes et la chute de pouvoirs que l’on croyait inamovibles, elle s’est poursuivie avec le tsunami au Japon, la mort d’Oussama Ben Laden, l’affaire DSK… Chaque matin, nous nous levions et assistions, éberlués, à des scénarios improbables. La réalité dépassait la fiction. » Les artisans de ce mensuel voient dans ces changements les prémices d’un changement intellectuel. « Plutôt que de gloser sur la crise, les troubles ou la fin des temps, nous avons choisi dans ce numéro de pister les idées nouvelles, annonciatrices d’un nouvel âge de la pensée. » Pour finir 2011 et commencer 2012, ils proposent à notre réflexion des articles sur des changements en cours dans bien des domaines : la révolution dans les sciences du vivant qui change la vision de la nature, du monde animal et par conséquent celle sur les humains. Les historiens ne sont pas en reste. Ils proposent de repenser l’histoire du monde. Les sociologues défrichent un nouveau terrain : l’universel alors que les sciences cognitives donnent une place centrale à l’imagination afin d’en percer les secrets. Renversant, non ?
Avec un premier numéro annoncé sur la thématique : Inventer sa vie, les jeunes face à leur avenir, on se dit que Sciences Humaines ou plutôt SH a encore un bel avenir devant soi. Belle vie à SH et bonne année !
Catherine Didier-Fèvre © Les Clionautes