Philippe II Auguste (1165-1223)
- l’affirmation du pouvoir royal face aux puissants vassaux que sont les grands seigneurs, du royaume comme le comte de Flandre ou le roi d’Angleterre. Philippe-Auguste est sacré à l’âge de 15 ans du vivant de son père, le roi Louis VII, alors âgé de 60 ans car il est encore nécessaire d’affirmer la continuité dynastique capétienne et de contrer les ambitions des barons. A la fin du règne de Philippe-Auguste, le pouvoir royal s’est affirmé et le domaine royal a considérablement augmenté.
- la participation du roi de France à la troisième croisade qui le mènera jusqu’à Acre aux côtés de Richard Cœur de Lion. Il laisse finalement ce dernier se couvrir de gloire en terre sainte et revient en son royaume afin de gérer les affaires de succession (mort d’Isabelle de Hainaut et du comte de Flandre)
- les guerres victorieuses. Contre les Anglais, face à Richard Cœur de Lion qui mourra sous les murs du château de Châlus puis contre son frère Jean sans Terre. Contre le Saint-Empire allemand d’Othon qui se termine par le succès de Bouvines,
Philippe IV le Bel (1285-1314)
- les liens entre Philippe IV et la papauté. Dès son accession au pouvoir, il abandonne la politique pro-papale de son père et renonce donc à la conquête du royaume d’Aragon. Plus tard, c’est avec le pape Boniface VIII qu’il se querelle jusqu’à être menacé d’excommunication. L’incident d’Anagni n’aura pas de conséquences directes du fait de la mort du souverain pontife un mois plus tard.
- l’élaboration d’une fiscalité « moderne ». Afin, notamment de financer la guerre, il est nécessaire de remplir les caisses du royaume. Pour cela, Philippe n’hésite pas à taxer les prêteurs lombards et l’Église ainsi qu’à spolier et expulser les juifs du royaume. Le lecteur comprend ici que Philippe IV est en train d’inventer le principe de l’impôt, les sujets devant désormais participer aux dépenses qui ne reposent plus uniquement sur les ressources issues du revenu des terres royales.
- l’importance des « légistes » autour de la personne du roi. Ces conseillers, spécialistes du droit, procurent les armes juridiques à Philippe IV afin d’affirmer son autorité sur ses vassaux ainsi que son indépendance vis-vis du pape et de l’empereur. Guillaume de Nogaret et Enguerrrand de Marigny sont bien sûr évoqués dans cette bande dessinée.
- les affaires de la fin du règne. Celle des Templiers ainsi que celle de la tour de Nesle clôturent l’ouvrage. Dans les deux cas, suite à la dénonciation de comportements contraire à la loi (divine ou familiale), Philippe prend des décisions radicales aux conséquences nombreuses. La torture et les bûchers dressés en plein Paris ternissent cette fin de règne.
Pour feuilleter l’ouvrage : https://www.editions-delcourt.fr/bd/preview/la-couronne-de-france-les-rois-de-fer-t01