A quelques semaines des Jeux Olympiques de Pékin, voici une publication, à mi-chemin entre le magazine de voyage et la revue scientifique, pour vous fournir les clés de compréhension des lieux du sport. Le numéro de la GéoGraphie, nouvelle formule, est consacré à la géographie du sport. Le sport est un objet commun des sciences sociales. Aussi, l’approche n’est pas seulement géographique et cela peut désarmer le lecteur avide de géographie et soucieux de découvrir cette nouvelle revue. L’ensemble présente un grand nombre d’articles à l’optique historique, y compris de la part du spécialiste de la géographie du sport Jean – Pierre Augustin (qui expose ici la diffusion des pratiques sportives).

Que retenir de cette nouvelle livraison ?

Comme à son habitude (voir les numéros précédents), Jean – Robert Pitte apporte sa contribution gastronomique. Dans ce numéro, il nous présente sa géographie culinaire du quartier latin avec bonnes adresses et endroits à éviter. Une manière de faire de la géographie des représentations. Il propose par ailleurs une analyse du menu du sportif. C’est le sportif, genre Sumo, qui est privilégié dans cette étude et non l’ascète qui contrôle chaque apport calorique.
Pierre Gentelle fait œuvre de géographe en livrant ici une analyse circonstancielle des enjeux spatiaux de la rénovation de Pékin afin d’y accueillir les JO.
Un article bienvenu ouvre des pistes intéressantes quant à la participation des minorités aux pratiques sportives (femmes, homosexuels, handicapés, minorités ethniques…) et montre ainsi que le sport est resté pendant longtemps une affaire d’hommes blancs occidentaux. Coubertin, par les règles de mise en œuvre des JO, a beaucoup joué dans ce sens.
Le psychologue Jacques Birouste analyse les stades et leur public. Il montre en quoi ils peuvent vraiment être désignés sous le terme du douzième homme. Il les compare à des « cyclotrons, accélérateurs circulaires de particules anthropométriques ». Ces lieux ont remplacé aujourd’hui les temples et autres autels sacrificiels.

Au final, un numéro facile à lire et toujours aussi agréable à feuilleter. La qualité de l’iconographie ne se dément pas au fil des numéros. C’est donc un bel objet que l’on emportera avec profit sur sa chaise longue à la plage. Pour compléter cette lecture, je conseille le téléchargement de l’émission Planète Terre du 2 Juillet 2008, disponible à l’adresse suivante.

Bel été et bon farniente

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