Lancé en 2003, le PNRU affichait l’ambition de mixer les populations « par le haut » en attirant des catégories sociales moyennes et aisées dans des quartiers difficiles.
Si la réponse à cette problématique était nécessaire, elle n’a, en revanche, pas été suffisante de par sa déclinaison locale (plus de 400 projets plus ou moins faciles à faire vivre selon les contextes et les volontés) d’où une révision à la baisse des objectifs.
Sous une logique de 3 « d », l’idée était de démolir, déconcentrer puis densifier.
Sans être un échec, le bilan s’avère donc partiel et prend ici appui sur l’analyse de 24 sites aux caractéristiques bien marquées : taux élevés de familles nombreuses, de jeunes, de populations d’origine étrangère ou à faibles ressources.
On peut en retirer une certaine diversification de l’habitat, une certaine amélioration de la qualité de vie des habitants mais beaucoup ont été relogés en ZUS (les deux cartes, page 30, montrent bien la différence entre la répartition de l’offre sur l’ensemble de l’agglomération – Chambéry ou sur la seule commune centre et les ZUS comme à Montereau-Fault-Yonne).
L’avenir porte un regard sur un PNRU2 où les objectifs seraient de prendre plus finement en compte les différences contextuelles entre quartiers, en diversifiant encore plus l’habitat et en favorisant la mobilité des locataires dans le parc social. Tout cela en veillant, bien entendu, à ce que les contraintes du marché ne dictent pas trop leurs lois et à ce que les volontés politiques soient suffisamment solides.