Au tournant des années 1990, l’auteur britannique Philip Kerr a publié trois romans d’espionnage et d’enquête se déroulant à Berlin entre 1936 et 1948. Après l’été de cristal se déroulant en 1936, le second tome se déroule en 1938.

Une série d’espionnage au coeur de l’état-major de l’Allemagne nazie

Le scénariste Pierre Boisserie et l’illustrateur François Warzala sont à l’origine de l’adaptation de cette trilogie en bande dessinée. Le scénario n’a pas vieilli. Avec des couleurs assez sombres tout au long de ce tome et un trait particulièrement réaliste, les dessins renforcent l’immersion du lecteur dans le contexte de la fin des années 1930.

Bernie Gunther est un ancien policier reconverti comme détective. La riche éditrice Frau Lange lui a confié une enquête délicate. Un corbeau menace de rendre publique des lettres écrites par son fils. Le problème est la révélation de l’homosexualité de son fils. Si la Gestapo l’apprenait, son fils risque d’être envoyé dans un camp de concentration. Le maître chanteur réclame périodiquement 1000 marks. Gunther remarque vite qu’il s’agit d’un amateur expédiant ses demandes de rançon depuis l’Ouest de Berlin. Le principal suspect est le docteur Kindermann. L’objectif est alors d’éviter le triangle rose et l’emprisonnement pour Reinhard Lange.

Une série de disparitions embarrasse la police allemande. Plusieurs jeunes filles allemandes ont été assassinés. La rumeur dit rapidement que l’assassin serait juif. Le chef de la police criminelle de Berlin demande alors à Gunther de réintégrer la police afin d’enquêter sur cette affaire hautement sensible et encore non publiée par la presse. A-t-il réellement le choix de refuser ?

Source : Extrait tiré du livre publié par Les Arènes, 2025, pages 7-8

Un tome prenant et à rebondissement qui plaira aux étudiants en histoire. La présence de certaines scènes ne permettra pas à ce tome d’intégrer le rayonnage du CDI d’un lycée. Dommage !

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